July 27, 2025

"Nos proches ne comprenaient pas vraiment notre projet" : la première Love room de Cahors a ouvert ses portes entre sadomasochisme et romantisme

l’essentiel
Il y a quelques semaines, la première Love room de Cahors a ouvert ses portes, après un an et demi de travaux. Un espace pour les couples en quête d’intimité, ou plus… Visite.

Aujourd’hui, l’amour est un business comme un autre. Un exemple parlant ? Les love room. “Ce mot veut tout et rien dire, certaines ont juste un jacuzzi, d’autres sont plus tournées vers le BDSM (bondage, domination, soumission, sadomasochisme), mais en fait, on parle juste d’un endroit où l’on peut venir partager un moment d’intimité, un moment à deux”, explique Clémentine Watteau. Avec son compagnon, Nishantha Hewage, elle a créé la première love room de Cahors, nichée dans la vieille ville et ouverte il y a deux semaines.

“On a remarqué qu’il n’y avait pas d’espaces avec spa dans le centre de Cahors, alors on a voulu innover, se rappelle Clémentine. Puis on a vu l’annonce de ce bâtiment et comme il y a trois étages, on a voulu développer l’offre et créer quelque chose d’un peu coquin”. Avant de revenir sur l’aspect “coquin” de la chose, revenons sur la bâtisse. Le bâtiment a été vendu au couple par la mairie de Cahors, à un faible prix, car il tombait en ruines. “Quand il y avait des visites, on ne pouvait même pas aller au deuxième étage, tellement la charpente était fragile”, souligne Nishantha Hewage, menuisier de formation, qui a réalisé seul l’ensemble des travaux.

“Nos proches ne comprenaient pas vraiment notre projet”

Il pointe du doigt les poutres apparentes et visibles au rez-de-chaussée. “Aujourd’hui, ça ne se fait plus ce genre de poutres, c’est assez unique”, ajoute-t-il. Les travaux ont duré un an et demi et ont été rythmés par plusieurs contraintes. “Comme nous sommes dans le vieux Cahors, nous avons plusieurs règles à respecter concernant les fenêtres ou la porte, par exemple, que nous avons dû garder intacte”, ajoute l’artisan. Vu l’ampleur des travaux, “nos proches ne comprenaient pas vraiment notre projet, mais on a réussi, se réjouit Clémentine. Et il faut aussi dire que les Love room sont parfois mal connues, on les associe à des pratiques sexuelles particulières, à de la tromperie, alors que pas non, ce n’est pas du tout le cas”.

D’ailleurs, aujourd’hui, la love room a accueilli ses premiers clients. “Majoritairement des couples de 35/40 ans, provenant des villes voisines ou des départements limitrophes, qui veulent s’échapper du quotidien et passer un moment sans les enfants”, développe Clémentine Watteau. Mais alors, que trouve-t-on dans Love room ?

La croix de Saint-André.
La croix de Saint-André.
DDM – Jean Rémond

Au rez-de-chaussée, un jacuzzi, une table de massages, des sièges blancs, des pétales de roses. La totale. Ah oui, et des petites huiles pour le corps. On monte les escaliers et on tombe sur un grand lit double, comme la douche, et une petite table pour manger en amoureux. Et enfin, le clou du spectacle, “la chambre secrète”, s’amuse Clémentine Watteau. Elle monte les dernières marches et une pièce un peu plus sombre se dévoile. Contre le mur, une croix de Saint-André, en forme de “X”, avec des bracelets pour attacher les pieds et les mains. “Je l’ai créée moi-même”, explique non sans fierté Nishantha Hewage. À côté, des petits “jouets” pour celles et ceux qui souhaitent pimenter leur soirée. “Mais il est aussi tout à fait possible de ne pas utiliser cette pièce”, nuance Clémentine Watteau.

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