C’est la révélation la plus discrète de ce Tour-2025. Le Breton n’a pas accepté de rester onzième et il a eu le culot de partir dans l’échappée, samedi 26 juillet, entre Nantua et Pontarlier, vingtième et avant-dernière étape.
Comme une petite leçon que Jean de la Fontaine aurait validée. Le groupe TotalEnergies figure sur les maillots de deux équipes cet été. Celui de la “grande” Ineos, en WorldTour, et celui de la “petite” Vendéenne en UCI ProTeam. À Paris cet après-midi, si aucun chat noir ne vient se mettre dans ses roues entre Montmartre et les Champs, Jordan Jegat, 26 ans, va se payer le luxe d’être le mieux classé des deux formations ! Dixième, vingt minutes devant Thymen Arensman, le Néerlandais qui a peut-être cramé ses cartouches à la pêche aux étapes.

Velasco n’a pas arrêté de l’insulter
Après la chute de Schmid, la présence de Jegat dans le groupe de tête a fait grincer des dents. Certains lui ont demandé de reculer pour ne pas condamner le coup. Velasco l’a même copieusement insulté pendant des kilomètres (Tim Wellens par contre l’a défendu), mais il a tenu bon et il est même parti à l’avant. Au bout du compte alors qu’il avait usé ses derniers soldats valides (Schmid encore énorme malgré sa gamelle) et ses propres forces, O’Connor a fini par jeter l’éponge. Au sommet de La Plagne, “JJ” avait pourtant juré qu’il ne bougerait pas sur la route de Pontarlier, qu’il était “traumatisé”. Il a changé d’avis et il a bien fait.
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“Top 10 pour moi, c’est mieux que onzième, lâche juste un peu fier le coureur de Bernaudeau, et je veux remercier toutes les personnes qui croient en moi. J’ai mis ce que j’avais à mettre sur la route pour récupérer cette place. Je suis un peu en dehors des radars, je suis discret, mais c’est quand même une fierté…”
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Cette fois, il ne dit pas qu’il va rester sage. “Si je veux devenir le super combatif, il faut que je recommence à Paris !”
Avec Kevin Vauquelin, huitième, ça fait deux Bleus dans les dix et si ça n’est pas assez, c’est quand même pas mal, le Ventoux de Valentin Paret-Peintre complétant idéalement le tableau.
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En 2019, Jegat roulait encore pour le WB-Fybolia-Locminé, passé au CUC Nantes-Atlantique, il a rejoint les “Chouans” l’an dernier. Deuxième du Tour du Jura, et troisième à celui de Toscane, il attend toujours sa première victoire.