Avec 101,7 kg de déchets triés par habitant en 2024, le Lot confirme sa place de meilleur élève d’Occitanie. Décryptage des raisons de cette surperformance.
Le Lot confirme, une nouvelle fois, sa réputation de département exemplaire en matière de tri. En 2024, chaque habitant a trié en moyenne 101,7 kg d’emballages ménagers et de papiers, loin devant la moyenne régionale (75,4 kg) et nationale (72 kg). Une performance qui s’inscrit dans la durée et qui, pour Citeo, n’a rien d’un hasard.
“Le Lot truste la première place du classement des départements de l’Occitanie depuis quelques années déjà”, rappelle Antoine André, directeur régional de Citeo. Selon lui, ce résultat remarquable tient d’abord à l’histoire locale du tri. Le département a fait partie des pionniers dès les années 1990, avec un syndicat mobilisé et une population rapidement sensibilisée. “Le tri sélectif a été installé parmi les premiers. Le territoire a toujours eu un petit coup d’avance”, souligne-t-il.
“On trie deux fois mieux à la campagne”
Cette avance s’est renforcée en 2012, précise le directeur, lorsque le Lot adopte très tôt la simplification du geste de tri. Un changement généralisé seulement en 2023 dans certains territoires. À cela s’ajoutent des spécificités territoriales. “On trie deux fois mieux à la campagne qu’à la ville”, explique Antoine André. La ruralité lotoise, avec ses contraintes moindres en matière d’espace public, facilite l’installation et l’usage des équipements de tri.
Reste que tout n’est pas parfait. En 2024, le tri des papiers chute de 15,5 % dans le département. Une baisse structurelle, largement liée à la transition numérique. “L’évolution du numérique a bouleversé nos usages. Le gisement mis sur le marché diminue, donc les quantités triées aussi”, analyse le directeur régional. Avec un recul national de 23 % des papiers graphiques mis en circulation, la tendance semble inévitable.
Moderniser les modes de collecte
Le Lot mise par ailleurs sur la modernisation de ses modes de collecte. Le Grand Figeac renforce le déploiement de points d’apport volontaire. Une transformation sensible en zone rurale, qui implique d’accompagner les habitants. “Il faut une communication bien adaptée pour que les populations s’approprient ces nouveaux dispositifs”, insiste Antoine André. Ces systèmes permettent pourtant de gagner en performance et de mieux maîtriser les coûts pour les collectivités. Autre enjeu majeur : la lutte contre les déchets abandonnés. “L’enjeu, c’est que ces emballages ne se retrouvent pas dans les espaces naturels”, rappelle le responsable.
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Alors que s’ouvre la Semaine européenne de la réduction des déchets, du 22 au 30 novembre, Citeo met en avant la réduction à la source et le réemploi. “Une bouteille ramenée, c’est une bouteille lavée et réutilisée. C’est extrêmement bénéfique”, insiste Antoine André, convaincu que l’engagement collectif permettra d’accélérer la transition vers des emballages 100 % circulaires.