Le XV de France retrouve l’Afrique du Sud ce samedi 8 novembre au Stade de France. Des retrouvailles pour les Français qui n’ont plus affronté les champions du monde depuis qu’ils les ont éliminés de “leur” Mondial en 2023. De quoi leur donner un surplus de motivation ?
Avant de retrouver pour la première fois et dans le même stade son bourreau du Mondial-2023 samedi, le XV de France assure être loin d’un esprit de revanche et se déleste d’un maximum de pression du résultat. Une revanche ? Interrogés depuis le début du rassemblement à Marcoussis, les Bleus qui ont vécu le quart de final de 2023 écartent poliment la perche tendue, assurant ne pas ressasser le passé.
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“Ce n’est plus le même match, on n’est plus dans le même registre. C’est une autre compétition”, a assuré l’entraîneur en charge des avants William Servat, tandis que l’ailier Louis Bielle-Biarrey disait être “plus concentré sur notre défi, porté sur 2027” et le prochain Mondial en Australie. “Tout le monde est passé à autre chose”, promet-il.
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Les Français ont soigneusement évité de remettre une pièce dans la machine à souvenirs, ce que n’ont pas manqué de faire leurs prochains adversaires. Début octobre, l’annonce du match sur les réseaux sociaux des quadruples champions du monde était accompagnée d’une vidéo du contre de Cheslin Kolbe sur la transformation en coin de Thomas Ramos. Il avait privé les Bleus de deux points qui auraient peut-être changé la suite du match, finalement perdu 29-28.
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Facétieux, l’entraîneur principal des Springboks Rassie Erasmus, très actif sur ses réseaux sociaux, ne suit plus qu’un seul compte sur X, celui de France Rugby. Son staff avait été filmé en train d’utiliser les vidéos sorties par la Fédération française de rugby pendant le Mondial-2023 pour mieux anticiper la stratégie des Bleus. La crainte d’un espionnage au profit de leurs adversaires a d’ailleurs poussé Fabien Galthié et son staff à fermer au public et à la presse une partie de leur entraînement, jusqu’à samedi.
Des Bleus pas favoris
Les mots les plus forts sont finalement tenus par des acteurs actuellement loin de Marcoussis. L’esprit de revanche est “toujours” présent, estime ainsi le troisième ligne du Stade français Sekou Macalou, entré en jeu au cours de ce quart de finale de 2023.
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Le joueur, qui n’a plus joué en équipe de France depuis ce match, en garde un “très mauvais” souvenir. “C’est très costaud devant, derrière ça va très vite… C’est à la maison, donc j’espère qu’on va gagner, tout simplement”, a-t-il expliqué avant le match de Top 14 contre le Stade toulousain. La défaite est aussi “la plus dure de [la] carrière” de Laurent Labit, alors entraîneur de l’attaque des Bleus, a dit le nouvel entraîneur de Perpignan dans une longue chronique au Midi olympique.
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“Je ne sais pas comment ils en parlent dans leur camp. Je pense qu’il serait évidemment difficile de nier l’esprit de revanche. Je suis sûr qu’ils ont quelques regrets concernant ce match et qu’ils aimeraient rectifier le tir”, a estimé l’entraîneur adjoint des Springboks, Felix Jones lundi en conférence de presse.
Face à des Springboks au sommet de leur art, première nation au classement mondial et qui ont gagné les deux derniers Rugby Championship, en infligeant au passage à la Nouvelle-Zélande sa plus lourde défaite de l’histoire, les Bleus, cinquièmes du même classement et qui comptent plusieurs absents (Dupont, Atonio, Moefana, Cros…) ne partent de toute façon pas favoris, même portés par un esprit de revanche.
“Nous étions à 95 % de victoires en 26 matches avant la Coupe du monde 2023. Je ne chercherai pas à avoir le même ratio de victoires […] Je serai attentif autant au fond qu’à la forme”, a aussi prévenu Fabien Galthié à Sud-Ouest avant le début du rassemblement, tentant d’évacuer la question du résultat.

