October 23, 2025

ENTRETIEN. TFC : "Ils sont en train de construire une histoire"… Julien Lacour raconte le Trophée des Académies et ce qu’il a apporté aux jeunes Toulousains

l’essentiel
Julien Lacour, directeur du centre de formation du TFC, explique tous les bénéfices du Trophée des académies remporté par les Toulousains de la génération 2008 au Bénin, qu’il espère voir briller cette saison.

Le TFC a récemment remporté la deuxième édition du Trophée des Académies, organisé au Bénin. Ce tournoi, disputé par six académies (quatre africaines et deux françaises), est organisé par la Ligue de football professionnel et Canal +, qui le diffuse sous forme de “télé-réalité sportive” en Afrique subsaharienne, et en a fait son deuxième événement le plus important en termes d’audience derrière le Trophée des champions. Cette année, il a mis aux prises Génération Foot (Sénégal), l’Asec Mimosas (Côte-d’Ivoire), Dauphine (Cameroun), l’USS Kraké (Bénin), l’Olympique de Marseille et le TFC. Julien Lacour expose les bénéfices d’une participation à cet événement, entre progression sportive et apprentissage accéléré des exigences du monde professionnel.

À lire aussi :
TFC : c’est quoi le Ligue 1 McDonald’s Trophée des Académies, diffusé dans 25 pays auquel participe le club haut-garonnais au Bénin ?

Quelle était la volonté de départ de votre part dans le fait de participer à ce Trophée des Académies ?

Notre motivation repose sur trois enjeux. D’abord l’enjeu sportif. Ce qu’on raconte aux garçons avant de partir, c’est que l’on doit gagner. Le deuxième, c’est l’aspect managérial et culturel. Nous partons en délégation, donc forcément, il y a le fil rouge de consolider la relation du groupe, de préparer la suite de notre saison, aussi. Les joueurs qui ont participé au tournoi sont essentiellement de la génération 2008, complétée avec des joueurs nés en 2009 et un né en 2010. C’est donc le groupe qui est bâti pour vivre la campagne de coupe Gambardella, qui démarre dans quelques semaines (entrée en lice des clubs nationaux le 14 décembre Ndlr). Pour nous, comme tout centre de formation français, l’enjeu est de la gagner, ce que l’on n’arrive plus à faire depuis bien trop longtemps. Le Trophée des Académies est un bon support pour ça. Le troisième enjeu, c’est la valorisation de la marque TFC, qui doit être perçue par l’écosystème comme une marque qui grandit. Quand on se déplace, où que l’on soit, on veut être considérés, peu importent les catégories. Chaque année, nous faisons jusqu’à trois sorties internationales pour toutes les catégories d’âge. Ce Trophée des Académies était une belle expérience, bien orchestrée en amont, avec de super oppositions.

À lire aussi :
TFC : “C’est inspirant d’avoir un jeune comme ça”… Alexis Vossah, révélation du début de saison, signe son premier contrat professionnel à 17 ans

Sur l’aspect sportif, avec un plateau relevé, participer à ce tournoi représente un apprentissage accéléré pour les jeunes ?

C’est peut-être subjectif, mais le niveau général était très consistant. Comme dans tout parcours de formation, on est tributaires des générations, et dans ce cas précis, il s’est avéré que tout le monde avait de très bonnes générations. Nous, nous étions plus aguerris que sur la première édition, nous avions mieux préparé l’événement, avec peut-être un groupe plus adapté à tout ça. Ensuite, il y a un énorme enjeu sur ce type de formule, c’est que l’on joue beaucoup, de manière rapprochée, donc on doit travailler avec l’ensemble du groupe. Nous sommes partis avec vingt joueurs, ce qui n’est pas un schéma classique. Nous sommes rentrés avec très peu de blessures, le staff a bien travaillé. Et puis ce sont des matchs couperets. Si l’on se projette sur la Gambardella, nous avons eu l’opportunité de vivre un match à élimination directe tous les deux jours ou presque. En matière de formation, c’est exceptionnel.

À lire aussi :
Ilyas Azizi signe pro au TFC : “Un joueur à venir… En un mot, ou en deux…” De son premier club aux Bleus, le grand espoir raconté par ceux qui le connaissent

Sur l’aspect extra-sportif, qu’est-ce que cette expérience a amené aux joueurs ?

Je pense qu’ils n’avaient pas tout à fait mesuré l’ambition de ce programme. Partir en délégation, on le fait très souvent, mais là, il y avait un enjeu médiatique très important, des passages sur des plateaux télé… Il y avait aussi beaucoup de détermination pour chaque académie. Il fallait le vivre. Aussi, de jouer dans un stade national (le stade de l’Amitié de Cotonou, d’une capacité de près de 30 000 places Ndlr), c’est exceptionnel. Tous ces facteurs font que ça ne peut être que formateur.

Sur la valorisation de la marque, en quoi un tel voyage permet de la développer ?

L’idée est que le TFC soit connu et considéré. Cela permet de développer un réseau. On répète aux garçons de gagner, et si possible avec la manière. Tout cela est vertueux, on a un regard différent sur nous. On a commencé à réfléchir de cette manière il y a quatre ans, et aujourd’hui, nous avons des sollicitations partout dans le monde pour jouer, dès les tout-petits.

À lire aussi :
TFC : Alexis Vossah, l’une des révélations du début de saison en Ligue 1, cité parmi les 60 meilleurs jeunes talents du football mondial

Parlez-nous de cette génération 2008. Deux joueurs vont notamment partir disputer la Coupe du monde U17 avec le Maroc.

C’est une génération de garçons que nous avons tous sélectionnés avec le staff en place. Cela fait cinq ans que l’on bosse ensemble. C’est une génération très homogène, avec des garçons alertes, et je pense, une bonne partie d’entre eux qui est disposée à vivre le haut niveau senior. Les premiers de cordée, ce sont Ilyas Azizi et Alexis Vossah (qui ont tous les deux signé leur premier contrat professionnel ces dernières semaines Ndlr). S’ensuivent leurs camarades, Wassim Dardake et Zakari El Khalfioui qui partent faire la Coupe du monde avec le Maroc, des internationaux français, qui ne vont pas à la Coupe du monde mais auraient pu, comme Thibo Nègre et Mattéo Mach. On a aussi Léo Fréchingues, qui a été meilleur buteur du Trophée des Académies, avec un triplé dès le premier jour, qui a été international U15 français. Il y a une grosse ossature qui sont internationaux jeunes. Plus globalement, ils sont en train de construire une histoire, qui j’espère, se soldera par une réussite nationale cette année. Nous avons l’enjeu de la Gambardella, du championnat U19 aussi : si on le gagne, on fera la Youth League. Ce sont les ambitions données.

source

TAGS: