De retour en Ariège après dix-huit ans, le contre-ténor Luc Arbogast a conquis le public de Pamiers et profité de son passage pour visiter la cathédrale Saint-Antonin et le Carmel.
Après son dernier passage en Ariège, il y a dix-huit ans, le voilà de retour : Luc Arbogast est venu donner deux concerts le week-end dernier au Globe-Trotter Brasserie, qui se trouve route de Toulouse. Ce fut un succès fou.
Le nom de Luc Arbogast n’est sûrement pas inconnu. Il s’est fait connaître du grand public grâce à l’émission télé The Voice en 2013. Depuis, il multiplie les représentations à travers la France, aussi bien dans les salles que dans les églises, sans oublier les festivals et les médiévales dans les grandes villes comme à Orléans. C’est un contre-ténor ; d’ailleurs, sa voix devient une signature dès qu’on l’entend. Il joue de plusieurs instruments comme la flûte, la cornemuse, le bouzouki irlandais, l’orgue… Son répertoire s’inspire des musiques médiévales. Il se produit sur scène en costume de style médiéval. Passionné d’histoire et de patrimoine religieux, il puise là l’essence de son art.

Étant de passage à Pamiers, il a tenu à visiter la cathédrale Saint-Antonin et le Carmel. Luc précise : « Je travaille pour le patrimoine, j’ai mis ma musique au service de ce dernier, je travaille sur les villes historiques (Rennes, Strasbourg, Orléans…), je suis quelqu’un qui travaille pour le maintien des traditions. » Il est très attiré aussi par la culture cathare. Par sa musique, il espère éveiller chez les jeunes le goût du patrimoine.
C’est accompagné de Florian Bellissen, directeur de l’Office du tourisme Portes d’Ariège, que le musicien, au côté de son ami appaméen Fabrice Buchholz, est parti découvrir l’histoire de la ville. Au fur et à mesure des explications concernant l’architecture, l’histoire de Saint-Antonin, la beauté intérieure, l’acoustique, il était subjugué. Et lorsqu’il a vu l’orgue, il n’a pas résisté à l’envie de jouer « Baixia Canta Barcelona », un moment suspendu, lorsque les premières notes ont résonné sous la voûte.
Puis direction le Carmel avec toute son histoire qui remonte au XVIIe siècle. Visite des différentes salles : la pharmacie de l’ancien hôpital, les cellules, la pièce où les sœurs suivaient la messe dite dans la chapelle, la tour pour voir le panorama appaméen, sans oublier le jardin et les lavoirs. Une fois le tour fait, Luc était ravi : « Ça fait vraiment partie de ce que j’aime, de visiter les lieux religieux. Visite passionnante avec un excellent guide qui nous permet de comprendre la vie des religieuses ici, à Pamiers. »
Luc envisage même de revenir pour tourner une émission sur sa chaîne YouTube Via Antika, où il fait découvrir les monuments et châteaux de France. Séduit par la visite, il envisage déjà un retour à Pamiers, terre natale de Gabriel Fauré.