September 12, 2025

Maestria s’étend, Allios s’installe : à terme, 120 emplois supplémentaires sur Gabriélat 2, à Pamiers

l’essentiel
La vente des terrains a été actée au mois de juin, et le bureau d’études s’est mis au travail : Maestria étend son activité sur plus de 41 000 m2, tandis que le groupe Allios s’installe sur près du double. À la clef, la création, au total, de quelque 120 emplois à terme. Et un pôle chimie qui s’étoffe.

Deux groupes familiaux, spécialisés dans la chimie, qui comptent plusieurs centaines de salariés et qui pèsent dans le monde de la peinture : les points communs ne manquent pas entre le groupe Maestria (Pamiers) et le groupe Allios (Marseille et Pamiers). Les similitudes ne s’arrêtent pas là : les deux entreprises ont choisi Gabriélat 2 pour développer ou installer leur activité. L’acquisition des parcelles a été actée au mois de juin dernier, pour des montants respectifs de 3,20 M€ pour Allios, et de 1,70 M€ pour Maestria. À la clef, 120 emplois au total, à terme.

Production, logistique, recherche et développement…

Concernant Allios, un groupe qui compte 460 collaborateurs, deux sites de production et trois laboratoires de recherche et développement, l’acquisition réalisée avant l’été concerne deux parcelles, pour plus de 76 000 m2. Le site de Gabriélat 2 correspond à leurs besoins, notamment en raison de la proximité de Coloris (pigments). Allios compte deux sites de production. Le premier, installé à Villeneuve-Loubet, dans les Alpes Maritimes, fabrique environ 18 000 tonnes par an de peintures. Le second, exploité sous forme de joint-venture industrielle est installé à Pamiers, et produit environ 6 000 t/an de peintures. À Gabriélat, Allios entend construire une unité de production, une unité logistique, des bureaux et des laboratoires, “soit une emprise totale d’environ 32 000 m2 sur environ dix ans”, avec la création d’une centaine d’emplois, à terme, sur le site.

Stockage et production

Pour sa part, Maestria (600 salariés, présente dans vingt-cinq pays) entend développer et étendre son activité. Le groupe est déjà présent sur deux sites, zone de Pic et à Gabriélat. Il est spécialisé dans la conception, la fabrication et la distribution de peintures professionnelles pour le bâtiment notamment, mais également pour les particuliers. “Cette acquisition lui permettra de répondre à la réglementation environnementale liée à son activité, qui nécessite une adaptation de son outil de production et sa localisation. Le projet consiste en la création de quatre bâtiments pour du stockage, de la production et une zone de nettoyage”, sur environ 10 000 m2 note la délibération soumise aux élus en juin dernier. Une vingtaine d’emplois sont prévus sur le site.

“Nous avons beaucoup investi”

“Les choix stratégiques des deux groupes sont désormais actés, commente Alain Rochet, président de la communauté de communes des Portes d’Ariège-Pyrénées. Les dossiers vont suivre leurs cours : études, consultations, enquêtes publiques… Il faut compter plusieurs mois avant de passer à la réalisation de ces infrastructures, sans doute en fin d’année prochaine”. Mais ces deux projets confortent les choix de la CCPAP, et confirment l’attractivité de Gabriélat, estime-t-il : “Bien entendu, ces ventes constituent une bonne nouvelle, mais nous avons également beaucoup investi dans cette zone, et ces projets nous donnent raison, rappelle Alain Rochet. Elles confirment la vocation industrielle de cette zone ; à laquelle je crois beaucoup”.

“Pas une zone fourre-tout”

Alain Rochet, en effet, ne voulait pas “d’une zone fourre-tout”: “Pour les investisseurs, c’est particulièrement important. Gabriélat offre un écosystème qui rassure les investisseurs. Ils découvrent un territoire qui a une culture industrielle. De leur point de vue, c’est rassurant. Gabriélat fait de plus partie des zones clefs en mains listées par l’État. C’est une zone attractive pour eux”. Enfin, l’arrivée de ces nouvelles activités aura un impact sur le dynamisme économique du territoire : “C’est difficile à chiffrer précisément, mais il y aura des emplois induits par la création de ces emplois industriels, analyse Alain Rochet. Dans le secteur de la maintenance, par exemple. C’est une forme de ruissellement qui profite à l’ensemble du bassin d’emploi”.

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