Lors de sa conférence de presse de rentrée, ce mardi 9 septembre, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc rappelle la nécessité de tenir les engagements de l’État sur la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse.
Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, n’entend pas laisser planer le doute autour du projet de LGV Toulouse-Bordeaux, malgré les mauvaises ondes reçues de Paris cet été. Interrogé au sujet des orientations nationales sur les infrastructures de transport, il a insisté : “C’est un projet qui est commencé, je ne vois pas comment on pourrait le remettre en cause.”
Le 5 mai dernier, à Marseille, l’édile représentait France Urbaine au lancement d’un travail de fond initié par l’État sur le financement des infrastructures de mobilité.
Un bilan actualisé des projets d’infrastructures d’ici fin 2025
“Cela faisait longtemps que l’État n’avait pas engagé un tel exercice”, souligne-t-il. Le Premier ministre avait alors annoncé que le Conseil d’orientation des infrastructures (COI), présidé par l’ancien parlementaire David Valence, rendrait un bilan actualisé d’ici la fin de l’année 2025, ajoute le maire de Toulouse.
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Pour Jean-Luc Moudenc, la méthode est claire : “Il ne s’agit pas de refaire le travail déjà rendu en février 2023, mais de dire ce qui a été fait, ce qui ne l’a pas été, et où en est chaque projet.”
Or, selon lui, la LGV entre Bordeaux et Toulouse a déjà franchi le cap des premières réalisations. “Depuis février, les aménagements ferroviaires du nord de Toulouse (AFNT) sont lancés. À l’autre bout de la ligne, les aménagements ferroviaires du sud de Bordeaux (AFSB) ont également démarré. Autrement dit, le projet est entamé.”
“On se souvient de la position ferme du gouvernement sur l’A69”
À ceux qui redoutent que l’État, pour raisons budgétaires, revoie sa copie, il rétorque par comparaison : “On se souvient de la position ferme du gouvernement sur l’A69 : une fois les travaux commencés, il n’était plus question de revenir en arrière. La même logique doit s’appliquer ici.”
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Le maire dit travailler main dans la main avec Carole Delga, présidente de la Région, Alain Rousset en Nouvelle-Aquitaine et Christine Bost, présidente de Bordeaux Métropole. “Nous sommes extrêmement vigilants et mobilisés. Quels que soient les changements à la tête du gouvernement ou du ministère des Transports, je remonterai au créneau avec mes partenaires.”
Pour lui, ce projet n’est pas seulement une promesse, mais une obligation : “Nos territoires ont besoin de cette infrastructure structurante. L’État doit honorer ses engagements.”