Bruno Lafont, ex-PDG de Lagarge, lors du procès du groupe cimentier et de huit anciens responsables accusés de financement du terrorisme en Syrie, au tribunal de Paris, le 4 novembre 2025. DIMITAR DILKOFF/AFP
« N’est-ce pas suffisant pour se dire que là, ça chauffe vraiment et qu’il faut partir ? », demande tout de go la juge Isabelle Prévost-Desprez à Bruno Lafont, l’ex-PDG de Lafarge. Ce mardi 25 novembre, au cinquième jour du procès du cimentier et de huit anciens responsables pour financement du terrorisme, la magistrate vient de lire un courrier électronique datant de 2013 dans lequel on alertait le dirigeant de « conflits armés impliquant des groupes djihadistes » non loin de la grande usine de Jalabiya. N’était-il donc pas temps de quitter la Syrie, alors que les autres multinationales avaient déjà plié bagage ?
L’ancien grand patron laisse passer un bref silence. Il nuance. « A l’époque, se défend-il, on n’avait pas toutes les informations. Il fallait se fier au terrain. Je me disais que si quelque chose n’allait pas, je finirais pas le savoir. » Bruno Lafont, aujourd’hui retraité de 69 ans, parle avec son…
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