Le ministre des transports était sur le chantier de l’A69 ce vendredi. Il a annoncé une mise en service pour la fin 2026. Mais l’avenir de l’’autoroute entre Castres et Toulouse reste suspendu à la décision de justice attendue en novembre
Il l’avait promis lors de sa dernière visite sur le chantier de l’A69, l’autoroute qui doit relier Castres à la métropole toulousaine, le 4 avril dernier : il reviendrait une fois les travaux relancés. Car la précédente venue du ministre des Transports Philippe Tabarot avait eu lieu dans un contexte bien différent, un mois après la suspension du chantier par le tribunal administratif. Depuis, les travaux ont repris en attendant l’appel qui aura lieu en novembre.
L’A69 est-il par conséquent en sursis ? Depuis le chantier, à la sortie de Cuq-Toulza, le ministre des Transports a répondu à cette question : “c’est un chantier qui a repris suivant la décision de la Cour administrative d’appel de Toulouse. C’est un chantier qui revient à plein régime, et que nous souhaitons voir terminé dans une année. C’est l’objectif qui a été fixé à Atosca.” Selon le ministre, l’interruption des travaux durant 3 mois entre février et mai a entraîné un retard global de 9 mois sur le chantier.
“12 à 13 mois”, donc, c’est le délai annoncé avant la mise en service de l’A69, a annoncé Philippe Tabarot devant les nombreux élus présents ce vendredi matin entre Puylaurens et Cuq-Toulza. Et le ministre a insisté sur le caractère d’enjeu national que revêt cette autoroute : “ce chantier est pratiquement réalisé aux deux tiers et ce serait un drame pour ce territoire de le laisser en plan. Et au niveau national, beaucoup nous regardent, beaucoup de gens qui ont des projets qu’ils souhaitent mener pour leur territoire, nous regardent !”
Martial Gerlinger, directeur général d’Atosca, le concessionnaire, en a profité pour évoquer “l’effervescence” sur le chantier depuis plusieurs semaines. 800 ouvriers – 1000 fin septembre – 320 engins, et la reprise du travail sur l’ensemble du tracé pour “les travaux de terrassement et l’achèvement des ouvrages d’art”. Cette partie des travaux doit être achevée à la fin de l’année 2025, moment où les enrobés commenceront à être appliqués, et par conséquent où les centrales à enrobé seront mises en service. Au premier semestre 2026, les divers équipements et le système de péage seront posés, et les aménagements paysagers, les finitions et les essais se dérouleront au 3e trimestre 2026.
Un calendrier qui dépend toutefois de la décision en appel du tribunal administratif, attendue en novembre. “Nous respecterons bien sûr les prochaines décisions de justice et j’espère justement que ces décisions de justice seront respectées également par les opposants du projet”, a terminé le ministre. “Je pense et j’espère que la Cour administrative d’appel a compris l’intérêt de ce projet, que tout a été fait dans les règles. Cette déclaration d’utilité publique, déclarée par le Conseil d’État, permettra de terminer sereinement ce chantier parce que je pense que le Tarn a besoin aussi de sérénité.”