Ancien premier adjoint de la maire sortante Frédérique Thiennot, Alain Rochet s’est officiellement lancé ce jeudi 6 novembre dans la bataille des élections municipales 2026 à Pamiers, avec une liste presque complète nommée “S’engager pour Pamiers”.
L’heure du lancement de la campagne des élections municipales 2026 a bien sonné à Pamiers. Après Jean-Philippe Sannac et Pascal Augery récemment, Alain Rochet annonce officiellement le lancement de sa campagne en vue d’une échéance politique très attendue dans la commune.
Aux côtés de quelques membres de sa liste électorale, qui n’est pas encore tout à fait pleine, l’actuel président de la Communauté de communes des Portes Ariège Pyrénées a choisi le jeudi 6 novembre pour organiser le grand jour. Face à la presse, il a présenté les grands thèmes qui animeront sa campagne, et de premières mesures phares.
Un réseau de bus et une voirie repensée
C’est l’une des mesures chocs qu’Alain Rochet a lancé ce jeudi : avec lui, se déplacer en voiture ne devra plus être une corvée à Pamiers. “Il nous faut un réseau de bus fonctionnel, qui maille le territoire et doit permettre d’aller par exemple facilement au CHIVA”, estime le nouveau candidat, en estimant que “la navette de Pamiers (qui dessert notamment la zone Gabrielat et la zone de Pic, NDLR) ne fonctionne pas”. Sur la circulation, il veut “une voie rénovée et entretenue, car nos trottoirs et nos routes ne peuvent plus être laissés à l’abandon”, formule Alain Rochet.
Réhabiliter l’habitat, une grande priorité
Autre axe phare, “l’habitat qui ne cesse de se dégrader et qui est au cœur du renouveau de Pamiers” aux yeux d’Alain Rochet. “Moi, j’ai beaucoup travaillé sur le sujet de l’Îlot Sainte-Claire, qui va amener 45 logements, une centaine de personnes, dans une partie qui était complètement détériorée, dans laquelle il fallait tout raser”, poursuit-il. Il n’y en aura pas que pour les logements séniors, Alain Rochet vise le logement au sens large.
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Avant de poursuivre : “Je suis persuadé que pour que les commerces puissent vivre, il faut qu’ils aient des clients. Ce n’est pas parce qu’on donne des subventions à des commerces qu’on leur assure la pérennité économique. Le problème c’est le passage en centre-ville. Sans habitant, sans habitat, on n’aura pas d’habitant, et sans habitant, il n’y a pas de commerce”, développe l’élu intercommunautaire.
La question du maintien de la piétonnisation sera posée
Et quid des travaux du centre-ville, dont la première partie vient de s’achever, et dont la seconde devra être validée par la municipalité en place en mars ? “Clairement, ce n’est pas la priorité aujourd’hui”, répond Alain Rochet. Sans parler de la suite des travaux, il se dit même ouvert à la discussion sur le maintien ou non de la piétonnisation complète de la place de la République et ses alentours. “Je pense qu’il faut se donner le temps de mettre les choses en place et ne pas faire dans l’urgence. Une démarche progressive permettrait aux habitants et aux commerçants de s’habituer et de ne pas aller brutalement sur la fermeture d’un certain nombre de commerces”, déclare le candidat.
Sur les autres sujets sensibles en centre-ville, avec la propreté et la tranquillité en têtes d’affiche, il promet une concentration complète. Exemple : un prestataire privé pour ramasser les déchets, le choix de la municipalité actuelle cette année pour répondre à l’insalubrité, c’est non. “Je considère que la mairie de Pamiers a les ressources en interne, il faut simplement la volonté de le mettre en place et d’accompagner les agents dans ce travail”, explique Alain Rochet.
Dernier point important, Alain Rochet annonce en réalité deux candidatures, puisqu’il souhaite conserver son titre de président de la communauté de communes. “Je crois qu’il ne peut pas y avoir de commune forte sans une intercommunalité forte”, résume clairement l’homme de 65 ans. Et pour conclure sa déclaration, il choisit le slogan de sa campagne : “Au quotidien, préparons l’avenir”.
Démissionnaires en avril
“En avril dernier, j’ai pris la décision de démissionner de mes fonctions d’adjoint de la mairie de Pamiers”, a rappelé Alain Rochet, lors de cette conférence de presse. “Ce choix n’était pas un geste d’humeur, mais un acte de conviction. Nos divergences avec la méthode du maire étaient devenues trop profondes pour cautionner un fonctionnement que je jugeais contraire à l’intérêt collectif”, a ajouté l’élu, qui est resté conseiller municipal, souvent très offensif lors des séances de l’assemblée communale, et président de la communauté de communes des Portes d’Ariège-Pyrénées. Lors de sa démission, plusieurs autres élus l’avaient imité. Parmi eux, Fabrice Bocahut, ancien adjoint en charge de la sécurité, Jean-Christophe Cid, conseiller départemental et vice-président de la CCPAP, Cécile Pouchelon, adjointe en charge de l’environnement, Martine Guillaume, conseillère municipale, et Audrey Abadie, conseillère municipale, des élus que l’on retrouve désormais aux côtés d’Alain Rochet dans sa course vers l’hôtel de ville.