L’entreprise Aéotic, basée à Cahors Sud, pionnière des drones nettoyeurs, s’est associée aux équipes des pompiers du Lot pour les former et les accompagner pour combattre des incendies avec des foyers inaccessibles.
De drones nettoyant des bâtiments à drones éteignant des incendies, il n’y a qu’un pas, et Benoît Lacaze, l’a franchi. Ce fabricant imagine depuis 16 ans ces engins volants, dans ses locaux à Cahors Sud, avec son entreprise Aéotic. “On fait partie des premiers au monde à avoir créé des drones pour le nettoyage des infrastructures”, raconte-t-il. La tour Google à Dublin, celle de LinkedIn, l’aéroport de Paris, des églises, des mairies… Des clients variés, du secteur public comme du privé achètent les objets volants de Benoît Lacaze, qui les forme pour qu’ils puissent les gérer eux-mêmes, via son autre structure Airvolia. Au début de sa carrière, il vendait trois appareils aériens par an, désormais, son carnet de commandes est rempli : entre 100 et 150 engins sont achetés par an, pour un prix moyen de 16 500 €. Il multiplie aussi les rencontres internationales, du salon du Bourget à un prochain déplacement à Dubaï.
Un appel des pompiers du Lot pour l’incendie à Sauliac-sur-Célé
“Sur mes premières créations, j’avais vite vu les limites. Avec l’eau, il y avait rapidement des problèmes de corrosion pour la partie électronique. On a donc créé nos propres pièces, étanches”, raconte-t-il. Depuis, tout est créé sur place ou sous-traité dans la Mécanic Vallée. Il profite des spécialistes du secteur implantés entre Figeac et Toulouse pour leur expertise.
Mais au-delà du succès commercial, l’innovation d’Aéotic a trouvé un terrain d’expérimentation inattendu : la lutte contre le feu. Il a été contacté par les pompiers du Lot qui s’intéressent à cette technologie. Ensemble, ils lient un partenariat pour travailler ensemble lors d’incendie. Il a notamment été appelé lors du feu à Sauliac-sur-Célé, au mois de juillet. “C’était un premier test d’extinction de feu avec une rampe de nettoyage”, raconte l’entrepreneur. Au total, avec son engin volant, il a effectué cinq largages avec un réservoir de douze litres. Chargé, son drone pèse 25 kg et a une autonomie de 25 minutes. “Il était utile pour les lieux inaccessibles pour les soldats du feu, vu la complexité des endroits en flanc de falaise”, explique-t-il. Il le pilotait à 300 mètres de distance, tandis que sa machine montait jusqu’à 90 mètres de hauteur.
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“C’est une fierté, on apporte notre pierre à l’édifice”
“Cette expérience nous a surtout servies de tester une nouvelle application de nos drones. Ça nous a permis de réfléchir à de nouvelles techniques notamment sur le volume d’eau, la quantité de retardant ou le débit des pompes”, poursuit-il. C’était un test version grandeur nature finalement. Cet appel des pompiers, est une véritable fierté pour Benoît Lacaze : “On apporte notre pierre à l’édifice”, confie-t-il.
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Et l’histoire ne s’arrête pas là. Aéotic va continuer de développer des drones pour répondre aux besoins des pompiers. “On a les moyens financiers d’imaginer des nouveaux produits sans faire appel à des fonds publics”.