September 2, 2025

Manon Rouch est passée de serveuse à Bristol à brasseuse à Brens

l’essentiel
« J’y allais pour apprendre l’anglais. J’y ai appris l’anglais et la bière ». Manon Rouch n’a pas perdu son temps au cours de son séjour à Bristol, comme serveuse dans un bar.

Elle a acquis suffisamment de connaissances théoriques et pratiques pour lancer sa brasserie il y a un peu plus de trois ans à Teyssode et pour être présente sur une série de marchés : ceux de la couronne toulousaine, mais également de Gaillac sur le parvis du Griffoul, un dimanche par mois, et tous les quinze jours sur celui de Brens, le samedi matin. La Brasserie L’Aigrette a trouvé la bonne fréquence pour se rappeler au souvenir de ses clients.

À Bristol, le patron du bar laissait aux serveurs possibilité de créer leur bière – une tous les quinze jours – et de la présenter aux clients, celles qui plaisaient s’inscrivaient un temps à la carte. Manon Rouch a réussi ses tests. Au retour en France, elle était prête. Restait à investir car même pour une micro-brasserie, on n’échappe pas à la mise de fonds sur les cuves de brassage et autres équipements indispensables. « Heureusement, mon compagnon est habitué aux travaux du bâtiment, il a fait beaucoup de travail ».

En 33 ou en 75 cl, ou même en fûts de 30 litres pour la tireuse, la Brasserie L’Aigrette offre suffisamment de choix pour satisfaire tous les goûts : deux types de blondes, dont une IPA à haute fermentation très houblonnée, une « Mosaïc » aux notes plus florales, une stout brassée à partir d’un moût à base de grains torréfiés et une smocky (« fumée ») aux tons et arômes ambrés. « Elle a un goût assez marqué de café et de cacao ».

La Neipa est très fruitée grâce à son mélange de houblons, comme l’Hoptimist, la plus houblonnée. Manon Rouch conçoit également des bières de saison, comme la Coco-Mongo, qui porte bien son nom exotique. « Les blondes marchent très bien en été. Les gens recherchent des bières pas très fortes en alcool et très rafraîchissantes ».

L’Aigrette est portée également pas la curiosité des gens – et pas seulement des touristes – recherchant des bières artisanales et locales, à distance de la grosse cavalerie des bières de série. L’Aigrette a passé le cap des années probatoires : la présence sur le marché de la brasseuse est un autre argument. « Les gens posent des questions. Ils n’achètent pas une bière uniquement pour la consommer, mais aussi pour en parler autour d’eux ». Ses clients sont ensuite ses meilleurs agents commerciaux.

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