August 2, 2025

À Singapour, Les Copines de la Synchro visent l’or mondial après 15 années passées loin des bassins

l’essentiel
En natation synchronisée, le défi des Copines de la Synchro fascine : un retour audacieux à la compétition mondiale, porté par l’amitié, la persévérance… et une gaufre. Jusqu’où ira leur rêve de médaille ?

Trois minutes quarante-cinq. C’est le temps qu’auront les nageuses en natation synchronisée, Les Copines de la Synchro, pour séduire et remporter la médaille d’or aux mondiaux de Singapour. Ce dimanche 3 août, elles concourent dans la catégorie master, réservée aux athlètes entre 40 et 64 ans, dans le bassin du complexe olympique. Après les exploits du Toulousain Léon Marchand, elles aussi rêvent de ce sacre.

Les Copines de la Synchro à Bruxelles en 2024.
Les Copines de la Synchro à Bruxelles en 2024.
Photo DR – LCDLS

Aliénor, Aurélie, Caroline, Elodie, Sophie, Anne, Audrey et leur coach Céline se connaissent depuis plus de trente ans. Licenciées d’un club toulousain, elles arrêtent de nager pour se consacrer à leurs carrières professionnelles et leurs vies de famille. Quinze ans plus tard, l’envie du grand bain est trop forte. Ces passionnées se lancent le défi fou de former ce groupe pour renouer avec la compétition.

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L’amitié avant tout

Quand elles créent Les Copines de la Synchro et leur premier ballet, ces inséparables sont loin de s’imaginer tout le parcours qui les attend. Le premier défi est de se remettre en forme. Mais pour être en phase, il faut aussi se “synchroniser”. Alors qu’elles sont toutes dispersées, les nageuses s’imposent des sessions à la piscine de Villefranche-de-Lauragais. Sous les précieux conseils de leur coach Céline, le travail paie.

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Après le premier titre national, elles veulent aller plus loin. “Nous sommes des compétitrices”, rappellent les nageuses. Après leur victoire aux championnats d’Europe, l’histoire aurait pu s’arrêter là. C’était sans compter sur un de leurs dîners récurrents, où l’une d’elles lance cette proposition : “Pourquoi pas les mondiaux ?” Pour trancher, elles s’en remettent à un pile ou face avec une gaufre. Si elle tombe sur la face tartinée, elles partent à Singapour. La gravité scelle leur destin. Même si elles ont dû réunir 19 000 € pour financer ce rêve, à travers de la vente de vin, du sponsoring et du mécénat.

Un petit monde

À l’aéroport ce mardi 29 juillet, l’une des nageuses, Audrey Clerc, a été accueillie par des petites qu’elle entraîne à Toulouse. “L’émotion était au rendez-vous”, glisse celle qui inspire désormais toute une génération de nageuses toulousaines.

À Singapour, entre les essais maquillages et les derniers raccords, elles jouent aussi les touristes. Même si elles n’ont pas pu aller voir Léon Marchand, les copines profitent d’une ville immense, où elles ont réussi à croiser un supporter du Stade Toulousain.

Les nageuses explorent Singapour avant la grande compétition.
Les nageuses explorent Singapour avant la grande compétition.
Photo DR – LCDLS

Et après ?

“On aborde ces mondiaux avec envie et enthousiasme”, confient-elles. Après des années de préparation, elles croient fort à la médaille. “Le dernier week-end d’entraînement à Revel nous a bien rassurées.”

Quel que soit le résultat, cette expérience aura bouleversé leur vie. À travers l’exposition médiatique, régionale puis nationale, qui “n’a pas toujours été facile à vivre”. Pourtant, “ça sublime l’aventure humaine. C’est une pression positive”, soufflent les copines.

C’est justement cette amitié sans faille qui sera leur constante après cette folle aventure. “Notre lien perdurera comme avant”, assurent-elles. “Il y aura toujours des week-ends, des soirées entre filles, en couple ou en famille. Au minimum un par an.”

Et les compétitions alors, c’est fini ? Peut-être pas tout à fait. Car deux d’entre elles ont bien l’intention de continuer, en duo. Et les autres seront à coup sûr au bord du bassin pour “les accompagner et les soutenir”.

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