Ces derniers mois, le pack du SU Agen martyrise ses adversaires en mêlée fermée. Grâce au travail de Dave Ryan et des premières lignes aimant l’exercice, il est devenu l’un des meilleurs de Pro D2 cette saison.
Depuis le début de saison, il y a un secteur particulièrement fiable au SU Agen : la mêlée. De nombreuses équipes s’y sont cassé les dents, à Armandie comme à l’extérieur. Vannes, leader de Pro D2 et grand favori à la montée en Top 14, en a, par exemple, fait l’amère expérience il y a quelques semaines. La première ligne Mako Vunipola-David Cherry-Pagkalasio Tafili avait beaucoup souffert face au trio Alex Burin-Santiago Socino-Florent Guion. “C’est la première fois cette saison qu’on est autant dominés dans ce secteur”, admettait Jean-Noël Spitzer, le manager de la formation bretonne, après la rencontre.
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“On fait partie des deux meilleures mêlées de Pro D2, offensivement et défensivement, et ce depuis un moment, résumait Rémi Vaquin, entraîneur adjoint du SUA. Déjà l’an dernier, on avait une mêlée conquérante, et cette année, cela se confirme. On a un effectif rodé, avec des premières lignes présentes depuis un certain temps pour la plupart. C’est un axe fort sur lequel on peut s’appuyer aujourd’hui.”
“Concurrence saine et fierté collective”
Au fil des semaines, le SU Agen en a fait l’une de ses principales forces. “Quelle que soit la première ligne, on peut changer n’importe quel gars, la mêlée reste à peu près du même niveau”, affirme Alex Burin, pilier droit. “Et puis, à l’entraînement, ça bataille fort, ça nous fait grandir.”
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Une mêlée dominatrice en grande partie grâce au travail de Dave Ryan, spécialiste de ce secteur de jeu. “C’est un secteur qui fonctionne bien, même s’il peut évoluer d’une semaine à l’autre. On fait partie des meilleures du championnat en termes de mêlées gagnées sur notre ballon”, confie le coach adjoint. “La priorité, c’est d’avoir un ballon stable pour notre charnière. Et si on sent qu’on a l’ascendant, on peut aussi exploiter les faiblesses de l’adversaire. On aime les mêlées longues, c’est un domaine où on se sent à l’aise.”
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Le coach irlandais apprécie d’avoir “une première ligne de très bon niveau, qui comprend bien ma vision de la mêlée”. “On travaille bien ensemble et il y a une vraie compétition à l’entraînement, ajoute ce dernier. On dit souvent que si l’entraînement est dur, le match devient plus facile. On a donc une bonne émulation entre les joueurs du pack, ceux qui jouent et ceux qui ne jouent pas. On a aussi mis un gros accent pendant l’intersaison sur la posture et la connexion entre nous. J’ai la chance de travailler avec certains depuis quatre ans. Ils se connaissent très bien, il y a une vraie cohésion. C’est une concurrence saine, mais surtout une fierté collective.”
“Ryan décortique tout, analyse tout”
Alex Burin analyse la méthode Ryan. “Il décortique tout, analyse tout. Il ne laisse aucune place au hasard. Il regarde tous les matchs, toutes les vidéos, que ce soit notre championnat ou ceux à l’étranger. Il arrive chaque dimanche avec de nouvelles choses à nous montrer. Il laisse très peu de place au hasard. Et puis, il connaît vraiment bien la mêlée, car il était très performant dans ce domaine quand il jouait. Il a eu une belle carrière, pas si ancienne que ça, donc son discours reste actuel. Il est beaucoup dans la transmission et on est assez proches de lui.”
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Dave Ryan a aussi la chance d’avoir des premières lignes qui adorent l’exercice de la mêlée fermée. Et qui se donnent les moyens de progresser. “C’est un secteur que j’ai toujours apprécié, explique Florent Guion, pilier gauche. Ça correspond à mon profil. On est une équipe qui aime ça, la mêlée. Ça nous offre de très bonnes rampes de lancement pour pouvoir jouer derrière.”
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“On aime bien regarder les vidéos, voir comment tous les piliers de Pro D2 se comportent, embraye Alex Burin. On regarde les deux ou trois derniers matchs de l’équipe pour voir comment elle a été en mêlée. J’aime bien aussi revoir comment ils se sont comportés face à ceux que j’ai déjà affrontés. Je me rappelle comment le joueur a réagi en face de moi, et ça me permet d’avoir le plus de chances d’être performant de notre côté. Donc, en avance, on sait à quoi s’attendre.”

