Après avoir attaqué dans le dernier col, celui du Granier, la lauréate de l’étape d’Ambert, la veille, a remis ça à Chambéry, vendredi 1er août. Deux succès consécutifs avant l’étape reine de la Madeleine. Récit.
Avec le Maillot jaune, quelques minutes virtuellement sur les épaules de Pauline Ferrand-Prévôt, la journée aurait été inoubliable (elle l’est quand même !) pour les Bleues. Maeva Squiban, déjà parfaite la veille sur les monts du Livradois, est partie cueillir à Chambéry un deuxième succès d’étape en vingt-quatre heures !
Un succès complété par la deuxième place de sa compatriote brestoise elle aussi, Cédrine Kerbaol, plus vite d’un cheveu que l’Américaine Edwards. À la peine puis lâchée dans le Granier, Kim Le Court a cru perdre son beau Maillot jaune, mais au prix d’une folle descente et d’une lucidité épatante, la Mauricienne a sauvé sa place disputant jusqu’au bout le sprint de son groupe. La confirmation d’un vrai tempérament pour la lauréate du dernier Liège-Bastogne-Liège qui va quand même redouter maintenant les pentes reines de la Madeleine (18,6 km à 8,1 %) où le Tour 2025 pourrait (devrait) se jouer cet après-midi à Saint-François-Longchamp, même s’il y aura demain, avant le podium final de Châtel-Les Portes du Soleil, le redoutable Joux-Plane et encore le plus modeste Corbier.
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Kopecky s’en va mais…
À la sortie de Bourg-en-Bresse (une cuisse numérotée du merveilleux poulet pour faire passer cette avalanche de fromages depuis trois jours, ce n’était pas de refus, sauf pour les filles bien sûr), d’entrée, un groupe de dix-sept s’en va avec, bonne surprise, la championne du monde Lotte Kopecky loin de son niveau habituel depuis le départ de Vannes (on va le vérifier par la suite), mais aussi Maeva Squiban, victorieuse la veille à Ambert. L’étape n’est pas anodine, elle se termine par l’ascension du col du Granier et une rapide plongée vers Chambéry. En trois sauts de chamois sur le haut du Granier, elle a largué les favorites, rattrapé puis oublié Edwards et surtout Meijering très volontaire ; les autres ne l’ont revue, de loin, qu’au protocole.
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“Il y avait tellement de monde, tellement de bruit que je n’entendais pas les écarts, j’étais un peu en panique, je me retournais, je voyais la voiture, je demandais, ils me répondaient mais je n’entendais rien…”
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La Bretonne apprend vite les gestes essentiels et apprivoise les honneurs. Sur le podium de Chambéry, elle a jeté son bouquet à son équipière irlandaise Lara Gillespie sous les vivats d’une foule presque aussi dense que lors des visites des garçons !
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“Deux victoires de rang c’est juste incroyable il n’y a pas grand-chose à dire de plus, poursuit la Finistérienne. J’avais dit hier à mon directeur sportif, bon, demain j’attaque au kilomètre zéro, c’était pour plaisanter et me voilà avec une nouvelle victoire.” On lui reparle de son accident qui aurait pu (encore plus désormais !) tout gâcher, de sa forme, de ce Tour un peu fou. Elle sourit… Pas très loin de la maison, Julie Bego perd son maillot blanc au profit de la Néerlandaise Nieke Vinke.