Une dizaine de jours après la reprise de l’entraînement, les Tarbais vont débuter leur tunnel de matchs amicaux, ce vendredi contre Bayonne (19h30 à Trélut). Tout juste promus en National 3, Marc Fachan et ses joueurs, qui viseront dans un premier temps le maintien, vont devoir s’appuyer sur leurs forces de l’année dernière et sur l’apport de leurs recrues.
Vous avez rendez-vous avec Bayonne, aujourd’hui, pour lancer la préparation de votre saison en National 3. L’euphorie du titre et de la montée est-elle retombée ?
Pour moi, elle est très vite retombée. Le R1 et la N3, ce sont deux mondes totalement différents. Entrer dans le niveau national, c’est un monde différent. On a profité pendant trois jours, après, les joueurs ont continué de profiter, mais nous, on est vite passés à autre chose parce que la tâche qui s’annonçait au niveau structurel était très importante.
Vous parlez du niveau structurel, qu’est-ce que ça change pour vous de passer en National 3 ?
Ça change tout. Ce qui va changer, c’est déjà l’adversité qu’on va rencontrer tous les week-ends sur les terrains. Si on veut se pérenniser, il faut bien évidemment se renforcer, et pour se renforcer, il a fallu faire un tour de table avec tous nos partenaires et nos soutiens pour savoir si les gens étaient prêts à suivre notre projet et quels joueurs on pouvait cibler, sachant qu’on ne voulait pas tout révolutionner d’un coup.
Vous parlez du recrutement, est-ce que vous êtes satisfait de l’effectif que vous avez construit ?
En termes de budget, notre recrutement est clos. Le plus gros renfort pour nous, c’est d’avoir réussi à garder tous nos joueurs, à l’exception de Marthy Guillossou, qui a rejoint une équipe de National 2. C’est la chose la plus importante parce qu’on veut valoriser nos joueurs qui sont d’ici. C’est ce qui a fait notre force l’année dernière et qui a permis d’avoir cette dynamique positive de club. On a fait avec nos moyens, qui sont très, très limités par rapport aux autres équipes de notre poule où, pour les quatre ou cinq grosses écuries, il y a des joueurs qui ne font que ça, qui sont quasi semi-professionnels. Mais on est satisfaits du recrutement, des joueurs qu’on a fait venir au club. Après, on verra quand le championnat va reprendre et que chacun s’adapte à ce nouveau championnat.
Justement, cette dynamique d’équipe, ce groupe fort, il faudra vous appuyer dessus encore cette saison.
L’état d’esprit est là. Moi, ce que j’aime, c’est qu’ils se rassemblent autour d’un même projet. À partir du moment où ils enfilent le maillot de notre ville, de notre club, ils savent pourquoi ils le font et ils en sont fiers. On n’a peut-être pas les meilleurs, mais ils savent pourquoi ils viennent jouer le samedi ici. On a recruté des joueurs aussi en harmonie avec cette idée-là pour venir renforcer un collectif. Car sur les quatre joueurs qu’on a fait venir, deux voire trois n’ont connu que ça, donc ils vont devoir amener un plus à l’effectif pour passer un cap.
Vous l’avez dit, le niveau National, c’est un autre monde. Aujourd’hui, quel est l’objectif pour la prochaine saison ?
L’année dernière, même si on avait des objectifs très hauts, il n’y a jamais eu d’objectif de montée clair et net. On l’a fait parce qu’on a réussi à créer quelque chose. Cette année, ça va être exactement pareil. Il faut que la mayonnaise prenne et que les joueurs s’adaptent à ce niveau. Alors forcément, si on veut structurer le club, il faut pérenniser le club en National 3. C’est vraiment l’objectif premier. Après, on verra la suite. Il ne faut pas oublier que peu de joueurs de notre effectif ont l’expérience de ce niveau, donc ce sera à eux de prouver qu’ils ont le niveau nécessaire. Aujourd’hui, 80 % de notre effectif a moins de 25 ans. Si l’année dernière ils sont montés de R1 à N3, c’est qu’ils ont compris beaucoup de choses au niveau tactique et d’exigence. Donc si on arrive à bien les orienter et qu’ils se mettent au diapason, il n’y a aucune raison qu’on ne performe pas dans ce championnat.
Un championnat que vous allez débuter fin août, mais avant cela, vous allez disputer quatre matchs amicaux. Qu’est-ce que vous attendez de ces oppositions ?
Moi, je ne les appelle pas matchs amicaux, mais plutôt matchs de préparation, parce que ce ne sont pas des matchs de loisir, ce sont des matchs de préparation. Certains joueurs peuvent gagner leur place sur ces matchs-là, quand d’autres peuvent la perdre. On va mettre tout le monde en compétition à partir de demain (ce soir, NDLR). Ça va nous servir à voir ce qu’il faut réajuster et mettre en place. On a la chance d’avoir de gros matchs amicaux. C’était une volonté de notre part pour nous mettre dans le bain direct, pour voir les carences s’il y en a et les bonnes choses aussi. Il y a un bon socle, on ne va rien révolutionner depuis la saison dernière, mais on va en demander plus. On va monter en puissance pour être prêts pour le 23 août et le premier match du championnat.
Il faut donc s’attendre à retrouver un TPF très solide défensivement cette année ?
Chez nous, la défense part de l’attaque. C’est-à-dire que nos premiers défenseurs, ce sont nos attaquants. On ne pourrait pas finir parmi les meilleures défenses sans l’état d’esprit de nos attaquants. C’est là que ça se joue. Forcément, quand tu finis parmi les meilleures défenses, tu ne finis pas loin des meilleures attaques, et tu finis en haut du classement. Je n’ai pas envie de dire que j’ai envie de finir meilleure défense, parce que certaines personnes peuvent penser que c’est péjoratif et que ce n’est pas beau à entendre. Moi, ce que je veux, c’est garder notre solidité d’équipe, parce que je suis certain que c’est la clé de notre maintien cette année.