C’était il y a vingt-cinq ans, le 13 juin 2000. Des centaines de milliers de personnes descendent dès l’aube dans les rues de Damas. Les commerçants ont baissé le rideau de leur boutique. La place des Omeyyades, au cœur de la capitale syrienne, se remplit d’une foule en délire, qui hurle son désespoir et fond en larmes.
Trois jours plus tôt, Hafez al-Assad s’est éteint à l’âge de 69 ans. Le raïs syrien, ancien officier de l’armée de l’air, avait conquis le pouvoir en 1970 à la faveur d’un coup d’Etat militaire et consolidé depuis un régime autoritaire fondé sur la centralisation absolue et un redoutable appareil sécuritaire. Un règne de trois décennies marqué par la violence. Par la répression brutale, en février 1982, d’un soulèvement islamiste à Hama, bastion…

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