Après avoir passé votre code de la route, puis effectué vos heures de conduite… accrochez vos ceintures pour une nouvelle épreuve : le délai d’attente pour l’examen du permis. Dans certains départements, il excède trois mois. Les auto-écoles exhortent l’État à apporter des réponses urgentes.
L’attente est longue, trop longue, parfois au-delà de trois mois. Et la situation ne semble pas s’arranger. Alors, face aux délais interminables pour passer son examen du permis de conduire, le ministre auprès du ministre de l’Intérieur, François-Noël Buffet, a annoncé ce jeudi 31 juillet sur RMC la mobilisation d’agents à la retraite et l’ouverture de milliers de places d’examen supplémentaires.
Car selon l’auto-école en ligne En Voiture Simone, il faut compter en moyenne 12 semaines d’attente pour passer l’examen dans les Bouches-du-Rhône, en Isère ou dans le Haut-Rhin. Il ne faudrait compter que 3 semaines en Haute-Garonne, mais l’auto-école Ornikar, elle, estime le délai d’attente pour ce même département à 3 mois.
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Pire encore, en cas d’échec, les délais pour repasser son permis de conduire n’ont jamais été aussi longs. La préfecture de la Haute-Garonne a indiqué mercredi : “Il y a environ 88 jours d’attente entre un premier passage infructueux et un second passage d’examen dans notre département”. Mieux vaut ne pas se rater, donc…
Du mieux dès septembre ?
“Des réponses d’urgence” : c’est ce qu’a réclamé Christelle Oberholz, présidente de l’Union nationale intersyndicale des enseignants de la conduite, sur RMC. Et François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, dit l’avoir entendue. “On va ouvrir 80 000 places d’examen, ce qui correspond à un mois de plus possible pour passer son permis de conduire”, a-t-il déclaré à l’antenne.
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“On va recruter 106 inspecteurs en plus, dont 49 seront opérationnels dès la fin du mois de septembre. On va mobiliser des agents détachés en retraite et créer 10 postes supplémentaires pour l’année prochaine”, poursuit-il. Une mesure qui pourrait alléger le poids qui pèse sur les auto-écoles et les centres d’examen. Mais pour répondre à l’urgence, ils estiment qu’il faudrait compter 200 examinateurs en plus des 1 208 actuels.
Une autre question se pose concernant le permis, son taux de réussite : 52 % seulement. Le ministre promet, en ce sens, de “lancer une réflexion plus approfondie sur le permis de conduire, les conditions de son enseignement, les règles qu’on peut faire évoluer pour obtenir des résultats plus favorables”.