À Bayonne, dans les Pyrénées-Atlantiques, une étudiante sénégalaise, décrite comme une élève brillante par ses professeurs, est visée par une OQTF exécutoire en août 2025. Ses enseignants ainsi que quatre parlementaires se mobilisent contre son expulsion.
Une étudiante sénégalaise en droit des affaires et du patrimoine à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) est visée par une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) exécutoire en août 2025. Ses enseignants et des parlementaires se mobilisent contre son expulsion.
Marie-Thérèse Gomis est arrivée légalement en France en 2016, pour suivre un cursus universitaire en droit des affaires à Strasbourg, raconte Sud-Ouest. Elle a été embauchée en CDI en juin 2023 dans la société d’expertise comptable BM Expertise.
L’étudiante a suspendu son contrat pour intégrer un cycle mastère d’expert en ingénierie patrimoniale à Bayonne, afin d’acquérir des compétences utiles à l’entreprise dans laquelle elle travaille.
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Une “élève exceptionnelle”
Cependant, le 10 juin 2025, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques lui a notifié une OQTF. Le tribunal administratif de Pau a rejeté l’action en référé de l’étudiante. C’est la troisième OQTF dont Marie-Thérèse Gomis fait l’objet.
Pour Manuel Herrero, le professeur de droit successoral de la jeune femme, cette expulsion est “une aberration”. Il décrit Marie-Thérèse comme une “élève exceptionnelle”, avec une “impressionnante qualité de travail”. Selon lui, “notre pays ne devrait pas se priver de personnes comme elle.”
Une demande de recours a été adressée au préfet. Tous les enseignants de l’élève demandent au préfet de revoir la décision d’expulsion. La société BM Expertise a également exprimé son soutien à son employée.
Contactée par Sud-Ouest, la préfecture a expliqué que la demande de l’étudiante “reposant sur des considérations humanitaires ou se justifiant au regard de motifs exceptionnels, ne peut être accueillie eu égard aux circonstances de l’espèce et malgré le fait de faire valoir un contrat de travail.”