À l’issue de la victoire contre Édimbourg ce dimanche 14 décembre (33-0), le manager du CO, Xavier Sadourny, a retenu beaucoup de positif de cette rencontre, même s’il sait que la marge de progression des siens reste importante.
Peu d’entraîneurs de club français ont pu sourire ce week-end…
Je ne sais pas ! Je suis heureux parce que notre objectif de gagner afin de se relancer est validé. Pour à nouveau prétendre à la qualification, on devait l’emporter avec le bonus offensif, et que les Écossais ne prennent aucun point. Le contrat est rempli. En plus, on encaisse zéro point, il y a plein de choses positives. On avait parlé d’état d’esprit. Depuis quelque temps, on était un peu timoré. Et là, on a essayé de forcer le verrou, de proposer des choses. Néanmoins, il reste une belle marge de progression sur l’exécution et la finition. Or je préfère ça plutôt que déjouer comme à Gloucester.
Cela peut vous permettre de vous lâcher pour la suite ?
Je l’espère. En tous les cas, on est en train d’en passer par là. On a eu trop de déchet mais on a fourni un gros travail sans ballon, et on a su mettre cette équipe en difficulté. Après, le jour où on sera plus efficace, on aura plus de marge et on sera plus confortable sur le banc de touche.
Avez-vous eu peur à la pause où vous ne menez que 5-0 ?
Non, parce que tu sais que les adversaires ne vont pas craquer au bout d’une mi-temps. Tu sais que si tu es un peu plus précis, le match n’est pas plié à la mi-temps, mais pas loin. Et puis c’est mon rôle. Si je stresse, ce n’est pas un bon signal pour mes joueurs ! Il y a deux ou trois ballons dont on se débarrasse un peu au pied, on doit aller plus loin. On était rentré dans cette compétition la semaine dernière, on n’a pas assez été dans la possession, dans un rugby dynamique.
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Qu’avez-vous pensé de la performance de vos trois-quarts et notamment de vos centres ?
Ce sont des super joueurs. Je suis content pour Boti (Botitu) qu’il soit récompensé. Il avait fait un très gros match la semaine dernière en défense à Gloucester, mais en étant sevré de ballons. Jack (Goodhue), c’est un joueur protée. C’est typiquement le partenaire idéal qui met ses coéquipiers dans tous les bons intervalles, qui joue très bien, fait 200 plaquages. Il joue toujours très juste. C’est un bon équilibre. En défense, ils comprennent le rugby. Ce sont deux joueurs aussi qui ne comptent pas leurs efforts. On parle régulièrement de GPS, et ce sont souvent eux, avec notre arrière, qui ont le plus de déplacements. C’est un signe qu’ils ont envie de travailler pour l’équipe.
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Le jeu au sol n’a pas été reposant non plus. Comment avez-vous trouvé votre équipe face à la pression que mettaient les Écossais dans ce domaine ?
C’est ce que je craignais. Leur numéro 7 (Freddy Douglas) a été très très bon, quand Hamish Watson rentre tu sais qu’il fait partie des meilleurs là-dedans. C’est un des domaines où, la semaine dernière, on n’a pas été très bon, notamment sur tout ce qui est attitude porteur, on ne travaille pas assez au sol. Il faut qu’on soit plus précis, que nos soutiens soient plus présents, convergent plus vite afin d’arriver à mettre plus de vitesse dans notre jeu.