Sébastien Lecornu a écarté dans un entretien au Parisien un retour de l’impôt sur la fortune (ISF), et dit qu’il ne “croit pas” que la taxe Zucman sur les hauts patrimoines soit “la bonne réponse”, car il ne “veut pas” augmenter les impôts “globalement”.
Dans une interview accordée vendredi au Parisien, le Premier ministre Sébastien Lecornu a détaillé ses priorités économiques et fiscales pour les prochaines années.
Il a écarté tout retour de l’ISF : “Le gouvernement ne l’envisage pas”. Le Premier ministre reste sceptique face à la proposition de “taxe Zucman”, il a fixé l’objectif d’un déficit public à 4,7 % du PIB en 2026 et à 3 % en 2029. “Il y a une demande politique et sociétale de plus de justice fiscale, notamment pour redresser nos finances publiques. On ne peut pas balayer ce débat d’un revers de la main”, a-t-il déclaré.
“Je ne le crois pas”
Sur la taxe Zucman, le chef du gouvernement nuance. “Est-ce que la taxe Zucman est la bonne réponse ? La seule réponse ? Personnellement, je ne le crois pas pour deux raisons.” D’une part, explique-t-il, la taxation du patrimoine professionnel, “et plus particulièrement l’outil de travail (usines, machines, brevets, etc.)”, risquerait de fragiliser emploi, investissement et compétitivité. “L’entreprise n’est pas que l’affaire du patron”, explique Sebastien Lecornu. D’autre part, poursuit-il, “nous avons besoin de capitaux français pour défendre notre souveraineté économique vis-à-vis de certaines prédations étrangères.”
Le Premier ministre a également fermé la porte à toute suspension de la réforme des retraites, réaffirmant ainsi la continuité de la ligne économique et budgétaire du gouvernement.