À Benque, au sud de la Haute-Garonne, un agriculteur attend avec fébrilité les résultats des tests réalisés sur ses vaches. Les autorités sanitaires suspectent un nouveau cas de dermatose nodulaire contagieuse. Deux des quatre tests sont pour l’heure revenus négatifs, selon l’éleveur.
À Benque, un petit village du Comminges de moins de 200 habitants, au sud de la Haute-Garonne, la tension est forte en ce dimanche 14 décembre. Un cordon des membres des forces de l’ordre entoure la commune afin de sécuriser l’accès à la ferme de Christian Lasserre.
C’est là qu’un nouveau cas suspect de dermatose nodulaire contagieuse a été détecté, deux jours après celui de Touille, à une trentaine de kilomètres plus au sud du département. Depuis quelques heures, des agriculteurs et des habitants sont venus soutenir cet éleveur de bovins, suspendu aux résultats des tests réalisés par les autorités sanitaires pour savoir si son troupeau va devoir être abattu.

“À l’heure qu’il est, j’ai eu la réponse de la DDPP sur quatre tests. Il y en a deux de négatifs. On est en attente des deux autres tests qui me seront communiqués dès que possible”, indique Christian Lasserre qui possède un cheptel de 82 vaches. Ce dernier ne le cache pas, il est “inquiet, tant qu’on n’a pas les résultats finals”.

En attendant, il essaie de trouver du réconfort auprès de tous ses collègues venus le soutenir à l’appel des syndicats agricoles : les Jeunes Agriculteurs, la Coordination rurale et la FDSEA dont des représentants sont présents sur place. “Ça fait chaud au cœur, on voit qu’il y a beaucoup de soutien. Il faut aussi que ce massacre s’arrête.”
Fébrile, l’agriculteur haut-garonnais attend. Et se prépare au pire. “On n’est jamais prêt à l’accepter, mais il faudra le faire quand même. De toute façon, je pense qu’on n’a pas le choix”, conclut-il résigné.

