Le projet de jeu, les axes de travail et le match capital contre Montpellier, le manager blagnacais dresse un premier bilan depuis son arrivée aux commandes.
Tout d’abord quel a été le programme depuis la défaite dans le derby, contre Toulouse, il y a dix jours ?
On a débuté par une séance vidéo afin de cibler les points qu’il y a encore à corriger puis nous sommes vite passés au terrain. Nous avons également cherché à travailler la cohésion, on a fait une virée au marché de Noël de Blagnac, pour que l’équipe décompresse et continue de renforcer les liens.
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Si l’on regarde le bilan, 5 mois après votre arrivée, il est plutôt à l’équilibre ?
C’est encourageant en tout cas avec 3 lourdes défaites contre les mastodontes du championnat que sont Clermont, Toulouse et Bordeaux et 3 succès dont un à l’extérieur. Il faut rappeler que la patience doit être de mise car il assimile encore le nouveau projet de jeu, et d’ici 2 à 3 mois je pense que ce sera bon. Ce n’est pas évident car nous arrivons après les frères Tranier qui ont réalisé un sacré boulot pendant 10 ans, donc les habitudes et réflexes sont durs à changer.
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Pour rappel c’est également la première fois que vous prenez les commandes d’une équipe féminine, qu’est ce qui est différent des hommes ?
Ça n’est pas plus complexe que les garçons. La seule chose est que les filles posent plus de questions. Je pense que cette différence, qui est en train de se gommer avec les nouvelles générations, vient surtout du fait que beaucoup ont commencé tardivement le rugby. On le constate également dans l’exécution technique, à la main ou au pied, qui est en perpétuelle évolution. J’ajouterai, en revanche, que les filles jouent un rugby plus libéré, moins cadenassé par la tactique.
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Cinquièmes du classement, qu’est-ce qu’il manque à votre équipe pour vraiment basculer du bon côté ?
Comme je disais la maîtrise du projet de jeu tout d’abord. Ensuite, rappelons que nous sommes privés de plusieurs cadres comme Lindelauf ou Joyeux et à l’ouverture d’Abadie ou notre recrue Veronica Madia. Les blessures sont le lot de toutes les équipes mais avec ces soucis nous manquons de repères, d’une cheffe d’orchestre. Quand nous aurons ces retours ça accélérera notre progression.
Match capital à venir avec ce duel de style entre votre équipe au jeu offensif et Montpellier réputé pour sa solidité défensive ?
J’attends des filles qu’elles montrent un peu plus de fierté. L’ADN de ce club c’est de ne rien lâcher, ne pas baisser la tête. Pour ce qui est du terrain, restons fidèles à notre jeu fait de vitesse, de goût pour l’offensive sans pour autant oublier l’efficacité.

