Un geste dangereux a marqué la 10e journée de Fédérale 3 ce dimanche 7 décembre. Le demi de mêlée de l’AA Nogaro (Gers), Noa Cabanacq, a été sérieusement blessé aux cervicales lors d’un déblayage illicite. Évacué sur brancard, le rugbyman a passé ses premiers examens, qui se veulent heureusement rassurants.
“Il est tombé, il ne bougeait plus.” Claude, correspondant de “La Dépêche du Midi”, revoit sans cesse l’image de ce joueur de l’AA Nogaro resté au sol après ce que de nombreux spectateurs décrivent comme “une agression”. Patrick Franch, coprésident du club gersois, ne mâche pas ses mots et parle même d'”un attentat gratuit”.
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Ce dimanche après-midi, le club gersois accueillait les Béarnais de Laruns dans le cadre de la 10e journée de Fédérale 3. Un match à sens unique qui a rapidement tourné à l’avantage des locaux, victorieux 41 à 13. Un succès à cinq points néanmoins terni par l’inquiétude entourant l’évacuation sur brancard du demi de mêlée Noa Cabanacq.
“Essayer de lui mettre une tourte”
Le Gersois a été sérieusement touché aux cervicales en fin de première mi-temps, après un déblayage illicite d’un “fou furieux”, commente Patrick Franch. Rentré en jeu quelques minutes plus tôt, le joueur béarnais “lui a mis un coup d’épaule sur la tronche, poursuit le dirigeant. On a vraiment eu peur”. L’Armagnacais, lui, est resté d’interminables minutes à terre, provoquant des sueurs froides derrière la main courante du stade municipal.

La rencontre a été arrêtée “environ une demi-heure”, le temps pour les sapeurs-pompiers d’intervenir, de placer la victime dans une coque maintenant sa nuque, puis de la transporter à l’hôpital de Mont-de-Marsan pour passer des examens de contrôle. “Il avait mal partout, mais il pouvait quand même bouger les jambes et les bras”, rapporte l’AAN.
Le joueur mis en cause – auteur d’un geste qui n’a rien à faire sur une pelouse de rugby – a été exclu sur-le-champ par l’homme en noir. Le Béarnais n’était pas loin de commettre une bévue supplémentaire en rejoignant la douche selon plusieurs témoins. Sifflé par le public, invectivé par le père “furieux” de la victime, le joueur exclu “a fait une course de dix mètres pour essayer de lui mettre une tourte”. En vain… Mais dans son élan, il a quand même envoyé au tapis un membre de la sécurité du club. Une scène regrettable, qui ne devrait pas favoriser un retour rapide du Pyrénéen sur les terrains.
“Le club de Laruns a vraiment été très bien”
Une attitude qui tranche avec celle du reste de son équipe, d’abord au chevet du joueur blessé. “Un pilier de chez eux est resté une demi-heure allongé à ses côtés lui tenir la nuque”, souligne Patrick Franch. Les joueurs béarnais ont ensuite accompagné Noa Cabanacq hors du terrain, lui formant une haie d’honneur pleine de respect. “Le club de Laruns a vraiment été très bien”, martèle le coprésident des “Tangos”.
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Ce lundi matin, les dernières nouvelles parvenues aux dirigeants de l’AA Nogaro se veulent rassurantes. La batterie d’examens a révélé “une grosse entorse des cervicales et une douleur au niveau du dos”. Il reste à souhaiter un prompt rétablissement au jeune joueur.

