Cela s’est joué à rien. À un peu plus d’un point. Exactement à 1,43 près (77.43 contre 78.86). Ce dimanche 7 décembre après-midi, à Ruka en Finlande, l’Ariégeoise termine finalement deuxième de la première manche de Coupe du monde. Où elle a pu tester sa nouvelle figure aérienne…
Elle avait promis, elle a tenu parole. Cette intersaison avait été riche en nouveautés pour la championne olympique 2018 en Corée du Sud. Et elle avait logiquement hâte d’en découdre…

Mercredi, en visioconférence, Perrine Laffont nous avait mis l’eau à la bouche, en quelque sorte : “Sur mon D-spin (‘2 tours désaxé’, 720°), on a changé de grab (saisie du ski en l’air avec les doigts). Ce sera un reverse japan [prise du ski gauche, derrière la chaussure, avec la main gauche].”
Un peu technique, certes, mais une petite révolution pour la skieuse des Monts-d’Olmes qui en était ce dimanche à son 109e départ en Coupe du monde : “Je le ferai soit sur le premier saut, soit au second. Ça va me permettre de pouvoir mieux m’adapter aux conditions de piste et surtout d’être plus flexible en fonction de ce qu’on peut avoir les jours de course, de ce qui se passe sur la compétition. Bref, j’aurai une plus grande marge de manœuvre.”
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Première de la finale à 16
Un D-spin flambant-neuf, donc, qui a permis à Perrine Laffont de terminer première des 16 concurrentes en finale, ainsi qualifiée haut la main pour le Top 6 avec un score de 78.63 (15.77/20 aux sauts). Lequel s’affrontait ensuite en superfinale pour décider du podium.
Trois Américaines, une Canadienne et l’Australienne médaillée d’or aux JO-2022 Jakara Anthony alors que – sensation du jour – Jaelin Kauf (USA aussi, gros globe en 2025) avait disparu dès les qualifications (38e) !
Deuxième place pour Perrine Laffont sur la première manche de la saison de la Coupe du monde de ski de bosses !
La Française est battue par l’Américaine Tess Johnson. #lequipeSKI pic.twitter.com/DblJoW10P7
— la chaine L’Équipe (@lachainelequipe) December 7, 2025
Comme d’usage, l’Ariégeoise de 27 ans s’élança en dernière position, affrontant un vent assez fort et des températures en deça des – 10°C. En bas de son run, elle va terminer devant la vainqueure Tess Johnson dans deux des trois critères : vitesse (16.87 vs 16.69) et technique de ski (47.20 vs 46.50). Ce qui fera la différence et pencher la balance, c’est la note “sauts” : 13.36 contre 15.67. Malgré l’attraction du nouveau D-spin de la Française, qui avait opté pour une figure classique au premier tremplin.
Nouvelle chance avec une deuxième épreuve en single dès ce lundi. Près du cercle arctique, toujours en nocturne et par des températures autour de – 10°C…

