Pour sa deuxième apparition et première titularisation, l’ex-capitaine des Espoirs de Perpignan, a connu les joies d’une première victoire avec Tarbes. Arrivé, cet été, en Bigorre pour engranger du temps, le jeune demi de mêlée, entend bien gagner de l’expérience. Ça commencera dès ce week-end à Bourg-en-Bresse où il enchaînera avec une deuxième titularisation consécutive.
Arrivé du pays catalan cet été en provenance de l’Usap, Lenny Viola n’a pas tardé à prendre la mesure de son nouveau club. Venue facilité, il est vrai, par quelques tuyaux d’anciens camarades : « Mon intégration s’est super bien passée car ici, à Tarbes, les mecs sont conviviaux et très cool. Bien sûr, comme je connaissais plusieurs joueurs comme Hugo Cellier et Baptiste Peytavi venus de Perpignan, cela a facilité mon intégration. C’est même Hugo qui m’a vanté les mérites de Tarbes en me disant qu’ici c’est bien, qu’il y a une très bonne ambiance et un beau rugby. Donc, ça s’est passé assez naturellement et j’ai fait ce choix car j’avais besoin d’avoir du temps de jeu dans un niveau professionnel. Je n’avais pas forcément assez de temps de jeu avec Perpignan et cela va me permettre de continuer à progresser dans le rugby ».
Toujours est-il que moins de trois ans après sa première et unique apparition en Top 14 avec son club formateur de l’Usap que Lenny Viola qualifie « d’anecdotique puisque je n’avais pas joué 80 minutes », ce dernier vient de connaître les joies d’une titularisation en Nationale avec le Stado où il a manié la baguette derrière ses avants pour une symphonie réussie.
« Un championnat de très haut niveau »
Une acclimatation rapide pour le jeune (21 ans) Catalan, peut-être, à mettre sur le compte du Pica-Pica à Sainte-Marie-la-Mer, le restaurant familial d’abord tenu par son grand-père Marcel, fief des avants de l’Usap et dans lequel Lenny Viola laissait traîner une ou deux oreilles attentives. Tout cela combiné aux deux matchs en coupe d’Europe avec l’Usap et un passage en équipe de France universitaire, fait que l’ex-capitaine des Espoirs perpignanais a pris le rythme du championnat dès son entrée à Suresnes (64e) avant d’être titularisé contre Périgueux : « C’est vrai que la Nationale, c’est un très haut niveau et ça tape très fort avec beaucoup de vitesse dans le jeu. En tout cas, je pense que ça se rapproche du niveau pro qu’on peut retrouver plus haut avec de très bons joueurs. D’autant plus que les équipes recrutent d’anciens joueurs du Top 14 désireux de finir leur carrière, donc c’est très relevé et c’est très bien ».
« Enclencher la spirale positive »
Venu à Tarbes en toute humilité, « je veux d’abord essayer d’être bon et prouver. Les choses viendront », Lenny Viola n’en reste pas moins un homme de défi. Et le natif des Angles, où il fait ses débuts au club du RACC (Cerdagne – Capçir), en a remporté (25-20) un beau, vendredi dernier au stade Maurice-Trélut, malgré l’adversité et dans une charnière inédite avec Mathieu Berbizier était à l’ouverture : « J’étais très excité de jouer à Trélut et j’ai eu la chance de commencer. Donc, j’étais galvanisé, comme l’équipe et on a réussi à prendre le match par le bon bout. Cela fait du bien de pouvoir lancer la saison. Après, au niveau des joueurs ce n’est pas un problème car se connaît tous et on a l’habitude de jouer ensemble car aux entraînements ça tourne. Tout le monde se connecte, c’est facile et Mathieu m’aide beaucoup. »
Lenny Viola se projette face à Bourg-en-Bresse, vendredi soir : « C’est une équipe solide aussi qui est bonne dans tous les secteurs. On devra s’attendre un peu à tout et essayer de rivaliser pour finir le bloc sur une note positive et tenter d’enclencher une spirale positive. »
Si le Stado a semblé de plus en plus solide au fil des matchs, Lenny Viola aura à cœur de confirmer en déplacement sa première titularisation prometteuse.