Un jeune automobiliste est mort à La Réunion après l’explosion d’un airbag Takata, un nouvel accident lié à ces équipements défectueux déjà responsables de plusieurs décès en France. Malgré les campagnes de rappel, plus d’un million de véhicules restent encore à réparer.
Nouveau drame autour des airbags Takata. À La Réunion, un homme d’une vingtaine d’années a perdu la vie après l’explosion de l’airbag défectueux installé dans son véhicule, a confirmé la procureure de Saint-Denis. Il s’agit du 19e décès en France lié à ces équipements défectueux.
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L’accident s’est produit dans la nuit de samedi à dimanche sur la route des Tamarins, un axe majeur reliant l’ouest et le sud du département. “Des investigations sont en cours pour vérifier si le véhicule faisait l’objet d’une campagne de rappel”, a précisé la procureure de Saint-Denis Véronique Denizot dans un communiqué.
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Avec ce décès, La Réunion déplore désormais trois victimes d’airbags Takata. Le scandale, mondial, dure depuis plus de dix ans : les coussins de sécurité fabriqués par l’entreprise japonaise, aujourd’hui en faillite, peuvent exploser violemment à cause de la dégradation de leur gaz propulseur, le nitrate d’ammonium.
“Stop drive”
L’ampleur du problème reste massive : 1,8 million de voitures nécessitent encore une intervention en France, dont 1,3 million classées en rappel “Stop drive”, rappelle le ministère des Transports. Cette procédure impose de ne plus rouler tant que les airbags n’ont pas été remplacés.
À La Réunion, “75 000 courriers de rappel de véhicules pour changement de l’équipement ont été envoyés”, a indiqué la préfecture de La Réunion. Au 30 novembre, 44 165 véhicules avaient été contrôlés et équipés d’un nouvel airbag, mais 20 416 véhicules restent potentiellement dangereux.

