Contre Rouen, vendredi soir (19h30), les Tarbais vont disputer le dernier match de la phase aller. En mission commando pour le maintien, les Bigourdans vont devoir relever la tête dans certains secteurs. Tour d’horizon des différentes statistiques du Stado.
Avec un Stado Tarbes Pyrénées Rugby relégué en queue de peloton et en cruel manque de points, inutile de préciser que la réception de Rouen, vendredi à 19h30, revêt un caractère vital. Plombés par une série de 7 défaites de rang, les Tarbais ne sont pourtant pas encore détachés puisqu’en sauvant 1 point du déplacement à Rennes (10-6), ils ont fait la meilleure opération des mauvaises opérations des équipes du bas de classement puisque, dans le même temps, Marcq-en-Baroeul et Suresnes ont concédé chacun un revers à 0 point. Sachant que les Nordistes et Franciliens recevront deux cadors de Nationale, respectivement Massy (5e) et Chambéry (3e), l’occasion est plutôt bonne pour le Stado de reprendre du terrain à l’occasion de ce dernier match de la phase aller.
Certes, pour cela, les joueurs de Stéphane Ducos, Johan Paulet et Anthony Bourgeois s’appuieront sur leur mental qui n’a jamais fait défaut, même dans les moments les plus difficiles. Une constante saluée à maintes reprises par les entraîneurs – « nos joueurs sont irréprochables dans l’état d’esprit » – mais qui ne suffit pas à gagner des matchs pourtant à leur portée. On pense aux dernières prestations à Maurice-Trélut contre Chambéry (18-21) et Niort (15-20) où le réalisme n’a pas été au rendez-vous.
Pire attaque et avant-dernière défense du championnat
Car, et c’est peut-être là où le bât blesse, avec 169 points et seulement 10 essais inscrits, le Stado n’arrive pas à décoller de sa dernière place au tableau d’honneur, d’autant qu’il a concédé près de 300 points (298). Une différence de 129 points qui ne plaide pas en sa faveur quand, dans le même temps, l’avant-dernier en a encaissé autant (300) mais marqué presque le double (216). D’autant plus que le gap avec les autres équipes se creuse. En attaque, Suresnes et Rouen ont marqué plus de 20 points de plus que le Stado (193), qui finalement n’en marque que 16 par match en moyenne. Et Rouen, l’adversaire ? Force est de constater que les Normands sont solides puisqu’ils figurent sur le podium des meilleures défenses avec 205 points encaissés derrière Suresnes (202) et Narbonne (101). Du côté des essais marqués (21), c’est le 3e ligne Lucas Costa qui parvient le plus souvent à franchir la ligne avec 7 essais à son compteur pour figurer au sommet de la Nationale. Plus globalement, les Rouennais, avec 229 points marqués depuis le début de la saison, comptent en moyenne 19 points par rencontre.
Le combat sera forcément rude et, dans la débauche d’énergie, les Tarbais devront essayer de se discipliner puisque c’est un terrain très glissant pour ces derniers qui comptabilisent depuis le début de la saison pas moins de 16 cartons jaunes et 3 cartons rouges. Une discipline qui coûte cher au Stado puisqu’il est l’équipe la plus sanctionnée sur cet aspect-là. Et quand bien même les pensionnaires de Trélut ont réussi à remporter deux matchs à 14 contre Périgueux et Bourgoin, leur infériorité numérique a souvent coûté cher dans certains matchs. Déjà en difficulté, les Tarbais, qui reprochent souvent d’être « arbitrés comme des petits », devront se montrer irréprochables contre Rouen pour mettre toutes les chances de leur côté.
Van de Ven et Peytavi, joueurs les plus utilisés
Et pour cela, le staff tarbais devrait s’appuyer, une nouvelle fois, sur certains joueurs clés. Car entre les blessures et les suspensions, Stéphane Ducos et son staff n’ont pas vraiment eu l’embarras du choix depuis le début de l’année pour coucher 23 noms sur une feuille de match. Un manque de turnover qui a poussé à la blessure certains joueurs importants comme Léo Saint-Giulhem et Florian Lamothe. Absents contre Rennes et Chambéry, les deux Tarbais figurent pourtant sur la liste des joueurs les plus utilisés depuis le début de la saison. Une liste en haut de laquelle figure le marathonien Nathan Van de Ven, qui a participé à 11 rencontres sur les 12 possibles depuis le début du championnat. Avec 10 titularisations, le centre ne compte pas moins de 789 minutes à son actif. Loin devant Baptiste Peytavi qui, malgré ses 11 matchs également, compte plus de 100 minutes de moins que son coéquipier (683).
C’est en enclenchant une nouvelle dynamique dans tous les domaines que les Tarbais pourront repartir du bon pied à l’occasion de ce dernier match de la phase aller contre Rouen, un adversaire encore à portée. Ils savent désormais sur quel aspect il faut absolument progresser.