La transmission d’entreprise est au cœur d’une soirée organisée par la Chambre de métiers et de l’artisanat de Tarn-et-Garonne. L’événement vise à transformer la cession en opportunité de croissance. Des experts seront présents pour guider les entrepreneurs. Lucie Beaufils, conseillère entreprise à la CCI 82 nous en dit plus.
Vous co-organisez le 24 novembre une soirée dédiée à la transmission-reprise d’entreprise à la Chambre de métiers et de l’artisanat de Tarn-et-Garonne (CMA 82). Pourquoi un tel événement ?
Parce que transmettre, ce n’est pas tirer le rideau, mais donner une suite, prolonger une histoire. Dans un département comme le Tarn-et-Garonne, nos entreprises sont des acteurs concrets du tissu local : commerces de centre-ville, TPE artisanales, industries de proximité. Anticiper la transmission, c’est garantir que ces savoir-faire, ces emplois, cette dynamique restent ici. Nous avons constaté que trop souvent, la transmission se fait dans l’urgence ou dans la crainte. Avec cette soirée du 24 novembre, nous voulons inverser la tendance et présenter la transmission comme opportunité, comme véritable acte de valorisation. Des professionnels (avocat, notaire, expert-comptable, assurance, banque, Carsat, CPME, CCI, CMA) seront présents pour répondre à vos questions et vos doutes.
Quel regard nouveau apportez-vous à la transmission ?
Avant, la cession était synonyme de départ à la retraite. Nous proposons désormais une vision plus proactive : la transmission est un levier de changement, de renouveau, de croissance. C’est autant pour le cédant que pour le repreneur un moment d’investissement, de réflexion stratégique. Pour le chef d’entreprise, c’est l’occasion de faire le bilan, d’optimiser la structure, d’améliorer la transmissibilité de son entreprise. Pour le repreneur, c’est un projet d’avenir avec un terrain déjà fertile. Et pour le territoire, c’est le maintien de l’emploi, des commerces, des valeurs.
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Quels sont les points clés dans l’accompagnement que vous proposez ?
Nous intervenons d’abord sur un pré-diagnostic (les forces de l’entreprise, les points de vigilance) et la création d’un dossier de présentation. Ensuite, en fonction des secteurs d’activités, nous travaillons sur la valorisation : ce que vaut l’entreprise aujourd’hui. Puis, nous diffusons l’annonce sur www.transentreprise.com. Nous mettons, ensuite, en relation le cédant avec des repreneurs potentiels au profil adapté.
Comment sont financés ces accompagnements ?
Ils sont co-financés par l’Union européenne via le FSE +, la Région Occitanie et la CCI. Seuls les frais de diffusion de l’annonce et l’estimation du fonds de commerce s’appliquent. Aussi, nous aidons le repreneur à bâtir son Business Plan et dans sa recherche de financement. Nous restons présents ensuite pour le passage de relais, parfois la formation, parfois l’ajustement du modèle. En clair : nous donnons les clés, nous accompagnons mais c’est le chef d’entreprise qui pilote. Beaucoup pensent que “on verra quand ce sera le moment” alors que plus on anticipe, plus on sécurise.
Quel message adressez-vous aux chefs d’entreprise qui hésitent encore ?
Ce n’est pas un aveu de faiblesse de dire “je vais vendre”. Au contraire, c’est un acte de responsabilité et de fierté. C’est dire : “J’ai fait grandir mon entreprise, j’ai construit quelque chose, je veux que cela continue”. Et pour les repreneurs, reprendre une entreprise avec des bases solides, c’est sécurisant, cela permet d’insuffler du nouveau, de faire perdurer des valeurs et du savoir-faire.