November 6, 2025

7 % des enseignes sont vacantes : le commerce résiste face à la crise dans le centre-ville de Cahors

l’essentiel
Les vitrines abaissées et les locaux vides attirent l’œil sur le boulevard Gambetta. Mais à Cahors, la mairie se veut rassurante, malgré les fermetures de plusieurs commerces et magasins, le cœur commerçant de la ville garde son attractivité.

Arpenté chaque jour par les Cadurciens, le boulevard Gambetta reste l’artère commerciale la plus emblématique de la ville. Pourtant, les passants le remarquent : certaines vitrines sont vides, les rideaux métalliques parfois baissés. Un phénomène bien réel, mais contenu, assure la municipalité.
“On dénombre aujourd’hui 142 cellules commerciales sur le boulevard, dont 10 vacantes, soit environ 7 % de taux de vacance”, indique la mairie. Un chiffre très inférieur à la moyenne nationale, qui s’établit à 14 %.

À lire aussi :
“Dans une rue, avoir 20 à 30 % de magasins vides, ça m’inquiète”, la campagne des municipales s’agite sur l’état des commerces du centre-ville

“C’est un ratio très correct par rapport à la taille de la ville”, souligne la collectivité, qui insiste sur la stabilité de la situation. “Il y a toujours des fermetures, mais elles sont rapidement suivies de nouvelles ouvertures.”. Selon la mairie, aucun signe d’une baisse d’attractivité n’est à signaler, “Le boulevard Gambetta reste une artère structurante et attractive de la ville, et du territoire.”

Sur le boulevard Gambetta, à Cahors, plusieurs commerces sont vacants.
Sur le boulevard Gambetta, à Cahors, plusieurs commerces sont vacants.
DDM – Arthur Gardes

Le prêt-à-porter, secteur le plus touché

Si les vitrines vides attirent le regard, elles concernent surtout le secteur du prêt-à-porter, en difficulté partout en France. “C’est le commerce qui souffre le plus”, confirme la mairie. Fermetures d’enseignes nationales, concurrence du commerce en ligne, évolution des habitudes d’achat : les causes sont connues et nombreuses. Sur le boulevard, le prêt-à-porter ne représente que 6 % des surfaces commerciales, mais il est aussi le secteur où la rotation est la plus visible.

À lire aussi :
“Notre bataille, c’est l’expérience client”: comment les commerçants veulent aider à animer le centre-ville

Le boulevard Gambetta reste pourtant très diversifié. Les services (banques, agences, cabinets, assurances, etc.) représentent près de 40 % des cellules commerciales. Viennent ensuite les cafés, hôtels et restaurants (13 %), suivis des commerces alimentaires (11 %) et du secteur parfumerie-beauté-santé (10 %). Les cafés et restaurants, souvent symboles de la vitalité d’un centre-ville, ne semblent pas particulièrement touchés. “Certains établissements ferment, d’autres rouvrent. Ce sont souvent des situations transitoires”, précise la mairie.

Des locaux en attente de repreneurs

Autre facteur de vacance temporaire : le regroupement de plusieurs pharmacies sur le boulevard, entraînant la fermeture prochaine de quatre locaux. “Des discussions sont en cours avec de nouveaux porteurs de projet”, assure la mairie, qui indique que certaines reprises sont déjà actées. L’objectif : éviter que ces cellules restent inoccupées trop longtemps. “Nous faisons tout pour qu’il y ait une reprise d’activité rapide”, ajoute la collectivité.

À lire aussi :
Chocolatier, bijoutier, prêt-à-porter, restaurateur… Noël, une période déterminante pour les commerçants

Pour la ville, le défi n’est donc pas de “redynamiser” le boulevard, mais bien de maintenir une dynamique existante. “Nous sommes attentifs à l’attractivité de cette avenue. Nous accompagnons les commerçants, facilitons les contacts, et participons à des salons pour faire connaître la place cadurcienne”, détaille la ville. Pas d’alerte donc, mais une vigilance constante, les cellules vacantes sont surveillées, et la municipalité tente d’anticiper les départs pour attirer de nouvelles activités. “Cahors reste en dessous des moyennes nationales, et c’est une bonne nouvelle”, conclut la mairie, tout en reconnaissant que le commerce de centre-ville reste fragile face à la concurrence du e-commerce et des zones périphériques

source

TAGS: