Figure bien connue sur Toulouse, l’ancien assureur Maurice Holivier, passionné de rugby, de vin et de bons mots, vient de s’éteindre à l’âge de 94 ans.
“J’ai deux amours : le Stade et Toulouse”, avait-il écrit en 2023 à l’occasion de la finale du top 14 entre le Stade Toulousain et La Rochelle. Un hymne bien sûr inspiré du refrain “J’ai deux amours : mon pays et Paris”, interprété par Joséphine Baker, qu’il eût la chance de côtoyer quelques minutes dans sa longue, très longue vie. Car Maurice Holivier sera allé jusqu’à son 94e printemps, avant de s’éteindre, au grand désarroi de tous ceux qui l’auront connu et tellement apprécié, des vignerons du Frontonnais aux amis des Anciens du Stade Toulousain, en passant par les “savants” de l’Académie du Languedoc.
Né en 1932 à Fronton, Maurice Holivier dut endurer les horreurs de la Seconde guerre mondiale : “Après, la fureur de vivre était partout. Tout le monde voulait danser, s’amuser, racontait-il en 2023. Au collège des Frères Lasalliens à Villemur-sur-Tarn où j’étais pensionnaire, j’avais appris le violon, la clarinette et le saxo. Avec notre orchestre de sept musiciens, on a “fiancé” tout Midi-Pyrénées”. Un commencement de carrière musicale abandonnée à son retour à Fronton en 1956. Il venait alors de se marier et devait choisir un métier, celui d’assureur en immobilier qu’il embrassera jusqu’à sa retraite prise en l’an 2000.
Un fidèle aux traditions d’ici
Passionné de rugby, Maurice Holivier devint, à la demande d’anciens camarades, président du Club de rugby de Villemur en 1963. Il contribua ainsi à remettre le club à flot, jusqu’à le hisser champion de France en 1966 ! Mais plusieurs autres passions animaient ce touche-à-tout, le vin notamment, et Maurice Holivier devint un élément incontournable de la Commanderie des Maîtres Vignerons du Frontonnais, lui le fidèle à “Saveurs et Senteurs” chaque fin de mois d’août.
Pas plus tard que vendredi dernier, Maurice Holivier était encore attablé en compagnie des responsables des vins de Fronton et de l’IVSO, lui qui souhaitait faire évoluer l’appellation “vins de fronton”… Le jour où tel sera le cas, il faudra se souvenir de ce fidèle à la tradition – toutes les traditions- en bandoulière.
En ce temps de deuil et de tristesse, “La Dépêche du Midi” adresse ses plus sincères condoléances à tous les membres et amis de la famille de Maurice Holivier.