Le Citroën C15, symbole de simplicité et de nostalgie, séduit encore. La preuve : Thomas Berrié, 25 ans, l’a adopté pour son confort et sa praticité. Avec 260 000 km au compteur, ce jeune habitant de Verdun-sur-Garonne (Tarn-et-Garonne) espère déjà pouvoir transmettre sa passion à ses futurs enfants et leur apprendre à conduire dessus !
“Alors c’est pas un foudre de guerre, c’est sûr. On n’a pas la clim, on n’a pas la radio”, résume tout sourire Thomas Berrié au volant de son C15. Sur le tableau de bord, il a d’ailleurs justement posé une enceinte Bluetooth qui fait office de poste ! Quant au réglage des rétroviseurs latéraux, ou l’ouverture des vitres : exit les commandes électroniques, ici, tout se fait “à la mano” ! Malgré cela, pour le jeune homme de 25 ans, pas question de changer son utilitaire contre une voiture plus moderne.
“C’est un véhicule confort. Dans les sièges, quand on s’assoit, on y est bien en fait. On n’est pas en train de chercher sa place, de trafiquer. On n’a pas le cuir qui nous chauffe l’été, c’est pas froid l’hiver”. Malgré les cahots de la route, le jeune formateur conducteur d’engin apprécie le maniement du véhicule : “On est ballottés. J’ai pas envie de dire, on est secoués. On est ballottés. Pour moi, j’ai l’impression d’être sur un petit bateau en mer”, va-t-il même jusqu’à imaginer.

Un entretien facile…
Cela fait maintenant trois ans que le Verdunois a fait l’acquisition de son petit bijou. Payé à peine 1 000 €, cela lui évite d’avoir à faire un crédit pour s’acheter une voiture. En outre, cet utilitaire pour lui, c’est aussi le symbole d’une région et un beau souvenir d’enfance. “C’est LE véhicule de nos campagnes. C’est le rappel de mon enfance, avoue-t-il. Moi, j’ai toujours vu dans nos campagnes le Citroën C15 et son concurrent, le Renault Express, se balader. C’est le premier véhicule sur lequel j’ai conduit, révèle-t-il. On est dessus, on touche à peine les pédales, mais voilà, on conduit dans les champs ! C’est un véhicule simple à conduire”, fait-il remarquer.
Autre avantage que Thomas reconnaît à son véhicule c’est aussi son “côté pratique. C’est une voiture qui est toute simple. On peut faire l’entretien soi-même. Il n’y a pas besoin d’aller prendre rendez-vous au garage”. Et de poursuivre : “Il n’y a pas besoin d’avoir des pièces spécifiques. On les trouve sur Internet, sur Leboncoin ! C’est des fils qui se relient les uns aux autres et puis voilà ! Et même si on ne connaît pas grand-chose à la mécanique, une fois qu’on a compris quelle était la pièce et à quoi elle servait, on peut faire l’entretien nous-mêmes, jure-t-il. C’est une voiture qui a plus de 30 ans et elle tourne encore !”, s’enthousiasme le jeune homme.
…et une fiabilité à toute épreuve
C’est aussi une automobile très fiable : en trois ans, il n’a pas dépensé plus de 600 € de réparations et cela concernait surtout des consommables comme les pneus. Petite fantaisie que s’est néanmoins autorisée le passionné, il a monté un klaxon à air à la place de celui d’origine. Et de promettre : “Le prochain, ce sera un musical”, s’amuse-t-il. Car dès qu’il croise une connaissance à bord de son C15, le jeune Verdunois n’hésite pas à s’en servir ! Ses amis et sa famille ne s’étonnent pas de le voir conduire un tel véhicule, “dans le coin, on est habitué, il y a toujours eu des C15 qui circulaient, ça ne gêne personne”. Par contre, parfois, “quand on va à la ville, à Toulouse, ça surprend un peu les gens”, rigole-t-il. En effet, on aurait plutôt tendance à imaginer un vieux monsieur au volant de cette auto !
Enfin, s’il fait partie de la communauté de La Sotizerie dont il suit les publications sur les réseaux sociaux, pas question pour lui de faire des cascades ou autre péripétie avec son C15. “J’en prends soin, parce que ça reste quand même ma voiture de tous les jours. Je m’en sers pour aller au boulot, pour faire les courses, pour aller à la chasse. Donc, je ne vais pas m’amuser à traverser des rivières avec”, assure-t-il. Et de conclure : “J’aimerais l’amener jusqu’au bout. Si un jour j’ai des enfants, j’aimerais qu’ils apprennent à conduire sur ça”, espère-t-il. Avec “à peine” 260 000 km au compteur, le pari est pris !

