Comme tous les cinq ans, le Comité central du Parti communiste chinois vient de se réunir pour dessiner l’avenir de l’Empire du Milieu. Il a défini les priorités économiques du 15e plan quinquennal qui orientera les entreprises jusqu’en 2030. Loin d’être devenue le gros mot qu’elle est désormais dans les pays occidentaux, la « planification » reste au cœur de l’action étatique dans ce pays qui mélange allègrement intérêts publics et privés, où l’Etat pilote les initiatives et verse des subventions, mais laisse ensuite régions, villes et entreprises se concurrencer pour atteindre ces objectifs. Le président Xi Jinping a remis en place un Etat fort, qui limite toujours plus les libertés individuelles, sans pour autant accorder à ses citoyens une protection sociale universelle. Mais, même sans Etat-providence, même avec des citoyens sous surveillance, cette Chine peu aimable oblige l’Occident à se poser des questions qu’il avait mises sous le tapis, sous l’influence de la vague néolibérale des années 1980.
La méthode chinoise a construit au fil des décennies une réussite économique incontestable. Il y a trente ans, le pays était un simple sous-traitant industriel à bas coût, reposant sur le savoir-faire des usines construites par les Européens, les Japonais et les Américains. Il y avait un prix à paye…
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