Les Violets ont encaissé le seul but de la rencontre dès la 3e minute, à cause d’une erreur défensive. Frustrant, tant il y avait la place de ramener un point.
Trois minutes de retard à l’allumage et c’est la troisième victoire consécutive que visaient les joueurs toulousains qui s’est envolée. Ce démarrage façon diesel a coûté un but aux Violets (3) et une position de chasseur loin d’être confortable pendant les 90 minutes restantes. Pourtant, si la machine a mis dix minutes à se mettre en route, les joueurs de Carles Martinez n’ont pas à rougir de leur prestation. Impactants dans les duels à l’image des recrues Emersonn et Abu, les Toulousains ont aussi réussi à se procurer quelques situations. Ce qui n’est pas rien face à l’armada monégasque, qui avait de quoi impressionner à la vue de la feuille de match. Pourtant, ces derniers n’ont pas montré grand-chose et les Violets peuvent se mordre les doigts d’avoir été en manque d’inspiration dès qu’ils s’approchaient de la surface adverse.
À lire aussi :
Monaco – TFC : McKenzie en difficulté, Restes patron sur sa ligne, découvrez les notes des Toulousains
Vêtus d’une inhabituelle tenue violette de la tête aux pieds (la LFP a retoqué les deux maillots toulousains, jugés trop proches des couleurs monégasques), ce sont les Haut-Garonnais qui ont eu le pied sur le ballon pendant une grande partie de la rencontre. Et s’ils peuvent remercier Guillaume Restes, auteur de trois arrêts d’anthologie – face à face gagné contre Ansu Fati (6), manchette acrobatique sur une frappe à bout portant de Balogun (35), un autre réflexe, en tendant le bras alors qu’il partait du mauvais côté (78) – il leur en a tout de même manqué un peu pour revenir à la maison avec des points. Cresswell (39), Gboho (40+ 3), ou encore Emersonn (65) ont certes fait passer quelques frissons chez les 7 000 spectateurs présents à Louis-II. Mais les occasions franches n’ont pas non plus été légion. Les Violets, trop brouillons à l’approche de la surface, ont eu du mal à trouver des positions de frappe face à la densité défensive de l’ASM. D’autant plus qu’ils se trouvaient dans un fauteuil pour attendre le TFC pendant tout le match.
Les Toulousains vont pendant longtemps ressasser cette action (la première de la rencontre) qui a décidé de l’issue du match. Donnum laissait 5 mètres à Ouattarra qui, sur le deuxième ballon après un corner, avait tout le loisir de remettre le cuir dans la boîte. Et Salisu, seul face à cinq Toulousains, reprenait victorieusement (et sans sauter) de la tête sans que personne ne comprenne comment cela était possible (3, 1-0), tant la passivité des défenseurs mais aussi du gardien toulousain a sauté aux yeux.
“C’est le foot, c’est comme ça, la semaine dernière ça nous a souri, car face à Metz, c’est nous qui avons marqué très tôt dans le match. Cette fois c’est contre nous”, analysait, fataliste, Carles Martinez Novell après la rencontre. Le coach n’a pas voulu pointer du doigt un éventuel manque de concentration de ses joueurs. Car finalement, perdre à Monaco n’a rien de honteux. De retour à Toulouse dans la nuit, les Violets vont maintenant avoir les yeux rivés sur leur véritable objectif de cette semaine : les deux matchs à domicile qui se profilent mercredi (face à Rennes) et dimanche (contre le Havre). Deux rendez-vous décisifs qui détermineront certainement de quel côté du tableau le TFC va figurer cette saison.