Interrogé ce mercredi 17 décembre sur la LGV Bordeaux-Toulouse, le candidat socialiste à la mairie de Toulouse, François Briançon, affirme que, malgré la présence d’écologistes dans sa coalition, sa liste ne remettra pas en cause le projet de ligne à grande vitesse.
À quelques mois des municipales, François Briançon, tête de liste Vivre mieux à Toulouse et conseiller municipal d’opposition socialiste, a livré un message sans ambiguïté sur un dossier clivant à gauche : la LGV Bordeaux-Toulouse. Interrogé sur la position de sa coalition – qui réunit notamment des écologistes, historiquement opposés au projet – le candidat affirme que, s’il l’emporte, il n’y aura “pas de remise en cause” de la ligne à grande vitesse.
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“Moi, j’ai toujours été favorable à la ligne à grande vitesse, comme d’ailleurs une grande majorité des Toulousains”, revendique François Briançon dans un entretien à La Dépêche. Reconnaissant l’existence de réserves chez certains partenaires, il insiste sur la méthode : “On a pris le temps d’en parler”. Et tranche : “Notre ligne directrice, elle est très claire : il n’y aura pas de remise en cause de la LGV par notre majorité.”
Un enjeu politique et métropolitain
L’enjeu est double. D’abord, politique : le candidat veut éviter que la campagne municipale soit aspirée par une querelle interne à la gauche, alors qu’il martèle que “les étiquettes politiques sont devenues secondaires” au profit d’une offre commune. Ensuite, institutionnel : la question du financement de la LGV pourrait, à terme, se poser à l’échelle métropolitaine.
Là encore, François Briançon se veut rassurant. Interpellé sur une éventuelle “gouvernance partagée” avec les écologistes à Toulouse Métropole, il estime que le rapport de force resterait favorable au projet : “Il y a aujourd’hui une majorité d’élus au Conseil métropolitain qui sont favorables à la LGV, et je ne crois pas que cette majorité-là soit remise en cause.”
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Cette clarification intervient dans un contexte de querelles fratricides à gauche autour des grands projets d’infrastructures. Sur l’A69, l’autoroute Toulouse-Castres, la quasi-totalité des partis réunis autour de François Briançon s’y oppose, tandis que la liste menée par François Piquemal revendique une opposition à la fois à l’A69 et à la LGV. La coalition de François Briançon a toutefois choisi de dépasser ce désaccord en considérant que le dossier autoroutier relevait d’un périmètre extérieur aux compétences municipales et métropolitaines. Restait à trancher la question de la LGV Bordeaux – Toulouse : c’est désormais chose faite.

