Des centaines de skieurs ont patienté parfois plusieurs heures ce week-end dans les Dolomites, dans le nord-est de l’Italie. En cause : la fermeture de nombreuses pistes par manque de neige, à quelques semaines des Jeux olympiques d’hiver.
Chaos en altitude. Les stations des Dolomites, en Italie, ont connu de fortes perturbations ce week-end, alors que plusieurs pistes ont dû fermer en raison d’un enneigement insuffisant. À environ 2 300 mètres d’altitude, près de la liaison entre Marmolada et le circuit Sellaronda, des foules compactes se sont formées, provoquant de longues files d’attente aux remontées mécaniques, constate le media italien Il Dolomiti.
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Faute de pistes ouvertes en nombre suffisant, les skieurs ont été redirigés vers quelques descentes encore praticables. Cette concentration a créé un énorme goulot d’étranglement, notamment sur la piste de liaison menant à Arabba, finalement fermée par manque de neige. Pour regagner les stations, les usagers ont dû emprunter un unique télésiège, dont la capacité a été réduite à trois personnes par rotation.
Un “cirque”
Sur les réseaux sociaux, certains skieurs parlent de “plusieurs heures” d’attente, qualifiant la situation de “cirque”. “Si le ski devient un cauchemar, il vaut mieux chercher des endroits moins fréquentés”.
Les conditions météorologiques expliquent en grande partie ces difficultés, explique le Daily Mail, les temps d’attente ont pu atteindre jusqu’à 45 minutes.. Des températures légèrement positives et plusieurs semaines de temps sec ont fortement limité la couverture neigeuse. La neige artificielle n’a apporté qu’un soulagement partiel, les températures étant trop élevées pour une production suffisante.
Marco Grigoletto, président régional de l’association de ski ANEF, a rappelé que “jusqu’à présent, les températures n’ont été négatives que pendant six jours à nos altitudes”. Il a toutefois exprimé un espoir d’amélioration rapide des conditions.
Face à la situation, certains skieurs ont réclamé le remboursement de leurs forfaits. D’autres tempèrent, rappelant que les fermetures de pistes sont inévitables après des périodes de chaleur inhabituelle.
Une tendance irréversible
Le changement climatique réduit fortement l’enneigement naturel, surtout à basse et moyenne altitude, avec des hivers plus pluvieux, une neige plus rare et une fonte plus rapide. Les Alpes ont ainsi perdu près d’un mois d’enneigement en cinquante ans, la neige s’y installant désormais plus tard dans la saison, constate le Centre français pour l’adaptation au changement climatique.
Selon les projections scientifiques, cette tendance est irréversible : d’ici à 2050, l’enneigement devrait encore diminuer de plusieurs semaines et le manteau neigeux perdre entre 10 et 40 % de son épaisseur en moyenne montagne, quel que soit le niveau des émissions de gaz à effet de serre.