Originaire du bassin d’Arcachon, passé par les jeunes de l’UBB puis les Espoirs de l’Usap, professionnel à quinze à l’US Carcassonne de 2022 à 2024, l’ailier-arrière Léo Darrélatour a franchi le Rubicon à l’été 2024. Devenant treiziste et, désormais, membre du groupe tricolore ! Itinéraire alors que ce samedi à Albi (15h30) se dispute un France-Jamaïque qualificatif pour la Coupe du monde 2026.
Il est originaire de la Gironde qui jadis était une place forte du rugby à XIII, au temps des années 30 et 50. Léo Darrélatour, désormais ailier des Dragons Catalans en Super League, candidat à la sélection pour France – Jamaïque ce samedi 25 octobre à Albi (rencontre qui offrira au vainqueur un billet pour la Coupe du monde 2026 en Australie et Papouasie), connaissait l’existence du rugby à XIII à travers la télé et la voix de « Loulou » Bonnery, le Roger Couderc de la maison treiziste. Avant de fouler les pelouses de Lézignan, Villeneuve, Avignon, puis celles de Leigh et Wakefield, son premier ballon ovale fut estampillé rugby à XV où, à l’âge de 16 ans à Bordeaux-Bègles, il est sacré champion de France cadets Alamercery aux dépens de Colomiers (23-6) lors de l’édition 2016.
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Des plages de Gironde, il a rejoint celles de la Méditerranée où il s’est affirmé avec les Espoirs de l’Usap. L’aventure s’est poursuivie à Carcassonne en Pro D2 lors de l’exercice 2023 puis en Nationale en 2024. Frustré par l’élimination de l’USC au stade des demi-finales par Narbonne (23-20), le Girondin de 25 printemps aujourd’hui ne souhaitait pas prolonger sa carrière en Nationale. Léo avait des envies d’Australie et de rugby à XIII. Malgré les efforts de son agent, il n’a pu rejoindre la patrie où le XIII est la discipline dominante.
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Finalement, par l’intermédiaire d’un ancien coéquipier usapiste, on lui propose d’intégrer la réserve des Dragons Catalans. Un défi qu’il n’a pas hésité de relever : « J’avais envie d’autre chose, dit-il. Personnellement, Saint-Estève/XIII Catalan, c’est une référence dans le rugby à XIII. J’ai décidé alors décidé de me lancer dans cette nouvelle aventure sportive. »
« Il est fait pour le rugby à XIII »
Au sein de ce nouveau code ovale, le Girondin a vite trouvé ses marques ; ce qui n’a pas vraiment étonné son ancien entraîneur à Carcassonne, Aurélien Cologni, ex sélectionneur du XIII de France et actuellement responsable de la défense de l’UBB. « J’ai connu Léo à Carcassonne. Pour moi, il est fait pour le rugby à XIII. Il a de superbes appuis, il est doté d’une belle pointe de vitesse. Il aime le contact. Personnellement, je ne suis pas surpris de sa réussite dans sa nouvelle discipline. »
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Une première expérience en Super XIII où il a laissé de nombreuses cartes de visite à ses adversaires. En finale de la Coupe de France, le 6 avril dernier à Narbonne face à Albi, il inscrit un essai précieux avant l’heure de jeu qui contribue à la victoire catalane (26-18). Après ce sacre, Léo Darrélatour a paraphé un contrat d’un an avec les Dragons Catalans. Une fois, la saison de Super XIII achevée, il a découvert la Super League cochant ainsi huit feuilles de match. Après cette incroyable ascension, l’aventure ne s’arrête pas là ! En effet, il a été convoqué par le sélectionneur Laurent Frayssinous au sein du groupe de l’équipe nationale.
Première cape ce week-end ?
Samedi, dans le Stadium du Tarn, il pourrait honorer sa toute première sélection en Bleu face à la Jamaïque. Rencontre à quitte ou double, rappelons-le. Léo rêvait d’Australie. Le rêve peut devenir réalité, à la condition de s’imposer samedi face à la Jamaïque.

