Dans l’Aude, le match entre Trèbes et Uzès a dégénéré. De multiples bagarres ont éclaté, des jours d’ITT ont été distribués, et des accusations d’insultes racistes proférées par le public audois ont été avancées. Une enquête est en cours.
Que s’est-il passé, dimanche 19 octobre au stade de l’Aiguille ? Il y a d’abord les faits avérés : le match de rugby entre les locaux de Trèbes et les Gardois d’Uzès, dans le cadre du championnat de Régionale 1, a dégénéré. En deuxième période, une première bagarre générale a éclaté, sanctionnée par deux cartons rouges distribués par l’arbitre de la rencontre. Durant cette première échauffourée, l’un des joueurs d’Uzès, remplaçant qui assurait le rôle d’arbitre de touche, aurait été “violemment agressé, sans raison valable car il ne participait pas à la bagarre”, selon un communiqué du club, qui précise que ce joueur se serait vu prescrire 10 jours d’ITT.
Si le match a ensuite repris, la tension n’a cessé de grimper. D’autres bagarres ont eu lieu. Uzès déplore notamment qu’un de ses joueurs, “se relevant d’un regroupement”, ait été “agressé volontairement” par un adversaire qui lui aurait “asséné des coups de genou au visage.” Un autre aurait été pris à partie et “se retrouve avec 15 points de suture à la bouche et 2 jours d’ITT.”
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Au-delà de ces agressions physiques, qui ont entraîné le dépôt de trois plaintes, le club d’Uzès dénonce : “Cette rencontre fut un pugilat, couronné par des insultes racistes envers plusieurs de nos joueurs. ‘Mamadou, va manger des bananes !’ clamait le public de Trèbes.”
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De lourdes allégations auxquelles a répondu le club de Trèbes, également par voie de communiqué. “Nous tenons à exprimer notre profonde surprise et notre indignation face à des allégations de propos racistes et de comportements violents prétendument tenus par nos joueurs. […] À ce jour, aucune preuve ni élément concret (vidéo, témoignage officiel ou constat d’arbitre) ne vient étayer ces accusations. Nous faisons pleinement confiance aux instances compétentes pour établir les faits avec objectivité et sérénité.”
L’enquête devra désormais déterminer ce qu’il s’est réellement passé lors de cette rencontre, et les commissions de discipline de la Ligue Occitanie et de la Fédération française déterminer d’éventuelles sanctions.