Portrait
En partenariat avec « l’Orient-le Jour », nous publions un article issu du riche hors-série conçu par le célèbre quotidien libanais francophone à l’occasion du premier anniversaire de la chute de Bachar al-Assad. Les journalistes Salah Hijazi et Soulayma Mardam Bey tentent d’y percer les mystères du président syrien par intérim.
29 novembre 2025. A l’occasion du premier anniversaire de la libération d’Alep, devant un parterre de civils et de militaires, le président syrien Ahmed al-Charaa adresse ses félicitations aux habitants de la ville martyre. Avec un brin de malice, il commente en des termes inattendus le processus de sélection des membres du Parlement. Il justifie sa prérogative de désigner 30 % des députés, par la nécessité de corriger tout déséquilibre au sein de la Chambre. « Notre société est patriarcale et ne souhaite pas la présence de femmes au Parlement », regrette-t-il, se référant au faible nombre d’élues – cinq – issues du scrutin d’octobre. « Certains voudraient charger le président de sélectionner des femmes afin de l’accuser ensuite d’être un “dragueur” », lâche-t-il, devant une audience hilare. Il s’engage ensuite à œuvrer pour une représentation équilibrée des femmes (et des communautés syriennes) à l’Assemblée.
Qui aurait cru qu’un jour, celui que l’on a connu sous son nom de guerre, Abou Mohammad al-Joulani, évoquerait publiquement la nature « patriarcale » de la société, un terme rare dans la bouche d’un chef d’Etat arabe, a fortiori d’un ex-djihadiste ? Qui aurait imaginé qu’il recevrait les éloges du l…
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