La montée en Top 14 oblige les Sapiacains à composer une équipe de rugby à VII qui participe à l’InExtenso rugby sevens dont la première étape se déroule ce week-end à Mont-de-Marsan. Avec Antoine Lanne-Petit en chez d’orchestre.
Le Ramiérou sonne un peu creux en ce mardi après-midi puisque les Pros sont partis en stage du côté de Saint-Lary. Il y en a pourtant qui s’entraînent le matin ; eux, ce sont les Septistes. Pour la première fois de son histoire, l’USM va présenter une équipe à sept.
Et c’est à Antoine Lanne-Petit que revient l’honneur de la diriger. « On avait évoqué l’idée avant même la finale face à Grenoble.On ne savait pas qu’elle allait finalement se concrétiser (sourire). Quand on a commencé les réunions Seb (Sébastien Tillous-Borde, le manager, NDLR) m’a demandé ce que j’en pensais et si j’avais envie de m’en occuper, sachant que ça allait être en plus de nos entraînements. Le sept est une discipline qui m’intéresse, effectivement, je l’entraînais pas mal sur les leaders jeunes auparavant. J’ai 32 ans, ça me permettait aussi d’avoir mon projet à moi, à petite échelle dans le club, comme une opportunité pour me développer » explique ALP, plus spécifiquement chargé des skills et de l’amélioration individuelle des performances à XV.Avant le Top 14, les Sapiacains s’offrent donc une belle entrée en matière dans une compétition qui n’est prise à la légère par personne depuis sa création : « Le plus important est que tout le monde garde une image positive de Montauban. Après, sur les résultats proprement dits, le club ne met aucune pression particulière. Il y a plein de choses qui peuvent impacter la performance. On ne sait pas où on met les crampons. Nous espérons quand même nous qualifier pour la grande finale, à savoir être dans les 8 à la fin des trois étapes. Cela voudra dire quelque chose je pense. La saison dernière, Vannes avait réussi à décrocher son billet dans les huit pour la grande finale à l’Arena de Paris. Ils avaient pas mal de gros joueurs extérieurs, mais ils avaient eu le mérite de prendre la compétition à bras-le-corps. C’est ce que l’on souhaite également, faire du mieux possible, montrer la meilleure image et surtout jouer à sept, vraiment, jouer avec les principes du set. »
16 équipes, 8 qualifiés
Seize équipes masculines seront sur le pont dès ce samedi : Castres, Monaco (invitée), La Rochelle, Bordeaux-Bègles, Stade toulousain, USM, Babaas (invitée), Racing, Pau, Perpignan, Paris, Bayonne, Lyon, Montpellier, Clermont, et Toulon. Après Mont-de-Marsan, les équipes de l’In Extenso Supersevens se déplaceront à Dax le samedi 23 août pour la seconde étape qualificative puis à Pau les vendredi 29 et samedi 30 août pour la dernière étape de l’été, où seront également présentes les équipes du tournoi féminin. À l’issue de cette phase qualificative, les vainqueurs d’étape et les meilleures équipes au classement général – soit 8 équipes qualifiées pour le tournoi masculin et 4 équipes pour le tournoi féminin – s’affronteront le samedi 7 février 2026 lors de la grande finale à Paris La Défense Arena.
Le Stade toulousain pour commencer
Sûr que l’USM serait observée avec un œil différent ce samedi, comme le petit dernier qui intègre la classe des grands. « Yohan Dalla-Riva (directeur général de l’USM), qui est un fervent du rugby à sept et qui aurait aimé plus participer à cette aventure car trop pris par ses nombreuses obligations liées à la préparation du Top 14 a dit des mots très justes « Vous allez être les premiers à mettre le maillot de l’USM en compétition cette année en Top 14. Il faut assumer ça. Sans se mettre trop de pression, mais au moins, respecter ça ». Je suis totalement en phase avec de discours. Nous nous avançons conscient de nos forces. Mais je suis certain que nous avons la capacité de nous qualifier. » Samedi, sur le synthétique du stade Guy-et-André-Boniface, les Sapiacains entreront sur la pelouse à 13 h 31 très précises (généralement les horaires à sept sont scrupuleusement respectés). Et si la tradition d’affronter le champion connaît une exception cette saison en Top 14, c’est donc à sept que les « Vert et noir » affronteront le Stade toulousain. Des « Rouge et noir » qui ont terminé l’édition 2024 à la huitième place. « Le Stade toulousain reste le Stade toulousain.On ne sait pas quelle équipe ils vont présenter. Une chose est certaine, c’est que ce sera du costaud.On s’attend, quoi qu’il arrive, à beaucoup de qualités. Le sept c’est du jeu débridé, du jeu à la toulousaine. Ça va être excitant de les jouer. Je pense que ça va être une belle opposition. »