La quasi-totalité des pharmacies du Gers garderont portes closes ce jeudi face à un plan d’économies de l’Etat fragilisant leur modèle. Quels effets concrets pour l’accès aux soins et les gardes réquisitionnées ?
Les pharmacies du Gers seront en grève ce jeudi 18 septembre, suite du mouvement lancé le 1er juillet, contre la remise en cause de leur convention avec la Sécurité sociale. Selon Agnès Mauroux-Leygue, du syndicat FSPS 32*, “98 % des officines gersoises baisseront rideau ce jeudi, sans pour autant interrompre les soins urgents.”
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Les pharmaciens dénoncent un plan d’économies de 1,7 milliard d’euros, dont 600 M€ impactant directement les pharmacies — soit 30 000 € en moyenne par officine. La grève s’inscrit aussi contre la décision de l’État de plafonner les remises commerciales à 30 % sur les génériques et 15 % sur les biosimilaires. “Bercy a gagné contre le ministère de la Santé”, résume Agnès Mauroux-Leygue. Cet été, les pharmaciens avaient annoncé garder des forces pour la rentrée. Ils mettent leur menace à exécution.
Attention, le site 3237.fr (ou Résogardes) pour les gardes ne sera pas à jour. En journée, les officines réquisitionnées par l’ARS sont :
– Auch : pharmacie Cahuzac, 17-19 avenue Alsace.
– Eauze, Riscle, Nogaro : pharmacie d’Armagnac, 14 rue de la Poste, Nogaro.
– Condom, Vic : pharmacie de la Bouquerie, 2, rue Roques, Condom.
– Mirande : pharmacie Roques, Montesquiou.
– Fleurance : pharmacie Panizzari, 22, place de la République, Mirande.
– Gimont, Samatan : pharmacie du Boulevard, 49 ter boulevard du Nord, Gimont.