Bruno Lafont, ex-PDG du cimentier Lafarge. PHOTOMONTAGE D’APRÈS DELIL SOULEIMAN/AFP – DIMITAR DILKOFF/AFP – IRIS VAN DEN BROEK/AFP
Il était fier de travailler pour Lafarge. Dans la cimenterie flambant neuve de Jalabiya, on lui avait attribué le titre d’ingénieur spécialisé dans l’analyse des performances industrielles. Ce 5 décembre, venu spécialement de Syrie pour témoigner devant le tribunal de Paris et réclamant de ce fait que son anonymat soit préservé, il parle encore de cette mission de contrôle des données des matières premières et de la production de l’usine. La cimenterie tournait. La guerre, elle, gagnait du terrain tout autour.
Et comme tous les anciens salariés de la filière syrienne de Lafarge, l’ingénieur parle de la route poussiéreuse qui relie la ville de Manbij à Jalabiya. Soixante-six kilomètres entre la commune où, comme les autres employés de l’usine, il vivait en famille et le lieu où était implantée la cimenteri…
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