107 800 personnes ont été victimes de vols et de violences dans les transports en commun en France en 2024, selon les statistiques du ministère de l’Intérieur. Un chiffre aussi bas n’avait même pas été atteint pendant le Covid-19.
107 800 cas de vols et de violences dans les transports en commun ont été déclarés en France en 2024, selon une étude rendue publique ce vendredi 12 septembre par le Services statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI). Un chiffre en baisse de 8 % sur un an. Il comprend des vols, des violences, des escroqueries et des fraudes aux moyens de paiement dans les transports en commun.
“Ce nombre de victimes est le plus bas enregistré depuis 2016, y compris pendant la pandémie de Covid-19”, précisent les auteurs de l’étude qui regroupent les données de la police et de la gendarmerie.
Voici les données pour les 10 villes les plus concernées. Elles comprennent le nombre de victimes en 2024, l’évolution par rapport à 2023 et le nombre de victimes pour 1000 habitants.
- Paris : 41 001 victimes ; – 15 % ; 19,1 victimes pour 1000 habitants
- Lyon : 6395 victimes ; – 3 % ; 12,3 victimes pour 1000 habitants
- Marseille : 3233 victimes ; + 7 % ; 3,7 victimes pour 1000 habitants
- Toulouse : 2099 victimes ; non-significatif ; 4,1 victimes pour 1000 habitants
- Bordeaux : 2085 victimes ; + 4 % ; 7,9 victimes pour 1000 habitants
- Saint-Denis : 1574 victimes ; – 18 % ; 10,6 victimes pour 1000 habitants
- Nice : 1410 victimes ; – 17 % ; 4 victimes pour 1000 habitants
- Nantes : 1356 victimes ; – 22 % ; 4,2 victimes pour 1000 habitants
- Montpellier : 1326 victimes ; – 5 % ; 4,3 victimes pour 1000 habitants
Des vols sans violences en majorité
Les vols sans violences représentent 77 % des infractions constatées par les services de police et de gendarmerie dans les transports en commun. Les faits de vols, avec ou sans violence, et d’escroqueries et de fraudes aux moyens de paiement sont en baisse de 9 % en 2023 et de 7 % en 2024. “À l’inverse, le nombre de victimes de violences (physiques ou sexuelles) enregistrées a légèrement augmenté”, de 2 %.
Autre statistique : les mis en cause pour usage ou trafic de stupéfiants sont en forte hausse dans les transports en commun en 2024. Ce bond de 53 %, explique le SSMSI, est “en lien avec la présence accrue des forces de sécurité lors des Jeux olympiques et paralympiques (JOP)”, qui ont multiplié les contrôles dans les bus, trams et métros.
Plus de 80 % des victimes dénonçant ces infractions sont localisées dans “les 22 métropoles les plus peuplées” du territoire.