“Faire sa rentrée n’a jamais été aussi coûteux”. C’est pour résumer le constat de l’Association générale étudiante de Midi-Pyrénées (Agemp) partagé par des milliers d’étudiants à Toulouse, ils sont cette année plus de 145 000 au niveau académique à entrer dans l’enseignement supérieur. Depuis 2018, ce coût de la rentrée universitaire a bondi de 45 %.
Dans son dernier “indicateur du coût de la rentrée”, l’Agemp, qui regroupe une quarantaine d’associations étudiantes, alerte sur le coût d’une rentrée universitaire qui a bondi de “45 %” depuis 2018 pour une ou et étudiant âgé de 20 ans s’installant à Toulouse, sans bourse et n’habitant pas chez ses parents.
Plus de 3 000 euros pour un étudiant non boursier
Un chiffre : 3137, 75 euros, estime l’Agemp. “Plus de 3 000 euros, c’est ce que devront dépenser les étudiants de la ville Rose pour réaliser leur rentrée 2025. Et la situation n’est pas bien brillante à Albi non plus. C’est 2 810,87 euros que devront sortir de leur poche les jeunes albigeois. Soit une hausse de 45 % depuis 2018”, rappelle l’indicateur.
Les frais de la vie courante en hausse
L’étudiant en licence, qui débarque à Toulouse, doit faire face à de nombreuses dépenses, note l’indicateur de l’Agemp : “Les frais de vie courante, fixes au cours de l’année : loyer et charges locatives, alimentation, loisirs, transports, téléphonie et internet, vêtements, produits d’hygiène et d’entretien. Les frais spécifiques à la rentrée universitaire : frais d’inscription, cotisation à la Contribution de vie étudiante et de campus (CVEC), frais d’agence, assurance logement, complémentaire santé, achat de matériel pédagogique, etc.”.
5 854 euros pour un étudiant international
Le coût d’une année universitaire pour les étudiants est très varié, mais il oscille entre plus de 3 000 euros pour un non-boursier, 5 854 euros pour un étudiant étranger et plus de 2 800 euros pour un étudiant boursier, estime l’étude. La hausse continue cette année, poursuit l’Agemp :
“En 2025, le coût moyen de la rentrée pour un étudiant en licence atteint 3 137,75 euros, soit une hausse de 1,51 % par rapport à 2024. Les frais spécifiques continuent d’augmenter (+ 2,68 %) et les frais modulaires connaissent la plus forte progression (+ 3,32 %), alors que les frais de vie courante restent à peine stables (-0,33 %). Ces chiffres montrent que les étudiants restent pénalisés par des frais qui continuent d’augmenter ce qui renforce leur précarité”. Les frais de CVEC ont également augmenté de 3 euros cette année (178 contre 175 euros en 2024).
Le loyer, premier poste budgétaire
La facture est aussi en augmentation chez de nombreux étudiants en matière de santé et de logement, il y a seulement 11 000 places en résidences Crous. Avec “les frais d’agences immobilières mais également les cautions qui constituent entre une à deux fois le montant du loyer hors charges, l’ensemble de ces dépenses pèsent très lourd pour le portefeuille d’un étudiant. Et quand l’entourage n’est pas en capacité d’aider c’est souvent la paye des jobs d’été qui permettent d’avancer les frais”, constate l’Association représentative des étudiants.