C’est une problématique essentielle pour toutes les communes : l’occupation des locaux commerciaux en centre-ville. À Villefranche-de-Rouergue, en Aveyron, un regain a été noté. On fait le point.
L’occupation commerciale des locaux est une problématique récurrente dans toutes les communes aveyronnaises. Et Villefranche-de-Rouergue, située à l’ouest du territoire, n’est pas épargnée par ce sujet.
D’emblée, le maire, Jean-Sébastien Orcibal, défend son bilan : “Il ne faut pas oublier d’où l’on vient. Quand l’équipe municipale arrive au lendemain des dernières élections, les locaux vides étaient omniprésents. En 2023, on a observé un regain : pour la première fois depuis 20 ans, on a constaté une augmentation de quatre commerces en bastide.”
L’exemple de la rue de la République
L’édile en veut pour preuve l’évolution de la rue de la République. Artère centrale avec la rue Marcellin-Fabre, cette voie a vocation à être commerçante et donc passante. Du pont des consuls qui surplombe la rivière Aveyron, elle amène directement le visiteur à la place Notre-Dame, cœur battant historique de la commune. “Sur 60 cellules commerciales disponibles, nous avions compté 26 locaux occupés pour 36 vacants” à l’époque, assure l’édile.
Aujourd’hui, plusieurs projets ont déjà vu le jour. On peut noter l’arrivée du restaurant “Aux saveurs d’Hélène”, en lieu et place d’une ancienne pizzeria, mais aussi celle d’Hélène Hostein-Noé, artisane dans la poterie, sans oublier la rédaction de La Dépêche du Midi. “Tout n’est pas parfait, mais aujourd’hui, on est heureux de dire que, dans la rue, on observe plus que 15 locaux vacants, 39 sont occupés et 6 projets sont en cours”, précise le maire.
La plupart devraient voir le jour d’ici la fin du mandat, notamment l’installation de l’Atelier Blanc dans un hôtel particulier du XVIIIe siècle ou encore la livraison d’une résidence étudiante avec son lavomatique. Selon nos informations, une galerie d’art et un nouveau concept sont dans les tuyaux.
Les rues secondaires
“On évoque souvent les locaux commerciaux vacants. Encore faut-il savoir combien sont réellement destinés à le rester, relève Jean-Sébastien Orcibal. On veut positionner de l’associatif et du service. L’objectif est de redynamiser ce centre-ville et d’amener les habitants à déambuler entre les ruelles.”
En d’autres termes, outre les deux artères principales, les rues secondaires sont aussi visées. D’ores et déjà, dans cette dynamique, on note l’installation des conciliateurs de justice rue Alibert ou encore de la police municipale rue Pomairols. D’ailleurs, l’UFOLEP devrait poser ses valises dans les mois à venir. Des associations, notamment culturelles, pourraient aussi venir du côté de la rue Prestat.
“On veut créer du flux”, soutient l’édile. À noter que les zones de Farrou et Montauban sont pleines en termes de locaux commerciaux.
Pourtant, certains observateurs jugent l’activité commerciale du centre-ville encore trop limitée. “C’est notre rôle en tant que maire de donner des perspectives pour les investisseurs et porteurs de projets”, renchérit le maire.