September 5, 2025

Métro de Toulouse : après l’effondrement de Bonnefoy, le tunnelier a poursuivi sa route et vient arriver à la gare Matabiau

l’essentiel
Après l’effondrement d’un plancher à Bonnefoy en juin, le tunnelier qui creuse la ligne C du métro de Toulouse a poursuivi son parcours et vient d’arriver à Matabiau Gare, un site sensible en raison des ouvrages environnants.

Le tunnelier de la ligne C Marie-Thérèse de Villeneuve-Arifat, responsable de l’effondrement du plancher d’une maison et de l’évacuation de plusieurs habitants à Bonnefoy en juin, a poursuivi son chemin et, après deux arrêts, il est arrivé ce mercredi près de la gare dans la future station Matabiau Gare. Il a ainsi effectué la moitié de son trajet qui doit le mener à François-Verdier vers la fin de l’année et enfin au puits Saint-Sauveur. Il était parti en octobre 2024 de la station Raisin.

A Bonnefoy, ce train-usine du groupement Demathieu et Bard a rencontré des poches de sable dans le sous-sol, d’où les effondrements constatés qui font toujours l’objet de plusieurs expertises dont celle menée par un spécialiste indépendant. Aucun autre incident n’est survenu depuis sur le trajet, Tisséo ayant multiplié les contrôles sur toute la ligne.

Matabiau, carrefour stratégique

La station Matabiau Gare est un carrefour stratégique du futur réseau de Tisséo. La ligne C sera connectée ici à la ligne A, à la gare SNCF et routière mais aussi à la future Halle des mobilités avec notamment sa vélostation de 1 000 places.

La boîte de la station a été creusée au pied de l’immeuble de Toulouse Métropole à Marengo. Le tunnelier est arrivé ici dans une zone sensible où se trouvent le tunnel de la ligne A et la station Marengo, les voies ferrées en surface et les passages souterrains de la gare (l’accès entre la station Marengo et la gare est d’ailleurs fermé jusqu’en juin 2026).

Pour cette raison mais aussi à cause de la géologie, les entreprises ont utilisé une technique particulière pour préserver l’étanchéité de la station et la stabilité de tous les ouvrages qui l’entourent. Le tunnelier n’arrive pas à l’air libre au fond de la station. Mais dans une cloche, c’est-à-dire un sas métallique long de 15 mètres rempli de terre. Cela permet de poser la structure du tunnel jusqu’à la paroi de la station. Autrement dit, le dernier anneau du tunnel correspond à la paroi de la station. Cette même technique a été utilisée à Bonnefoy et à Colomiers Gare.

Le tunnelier sera à présent ripé dans la station. Ce qui permettra de l’inspecter et d’effectuer des opérations de maintenance. Il doit repartir au début de l’automne.

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