Gaël Maignan est un jeune urbaniste installé à Toulouse. Très attaché à l’écologie urbaine, il a utilisé ses qualités en cartographie pour sensibiliser la population aux arbres fruitiers qui l’entoure et son rapport à l’alimentation.
“J’ai voulu créer un outil utile”, raconte Gaël Maignan en évoquant sa carte interactive destinée à cueillir les fruits dans Toulouse. L’urbaniste et artiste de 21 ans vient de créer une nouvelle application nommée Urbanivore, dont le rôle est de recenser les arbres fruitiers présents dans la Ville rose. “Nos villes regorgent de ressources vivantes”, explique le jeune homme “cueillir un fruit c’est une façon de recréer du lien avec son territoire”.

Interroger notre rapport à l’alimentation, au végétal, se réapproprier l’espace public… Gaël a souhaité utiliser de façon productive les données publiques fournies par la métropole et ses connaissances en cartographie pour sensibiliser la population à l’écologie urbaine. “Les arbres fruitiers servent à tout le monde et certains sont adaptés exclusivement au territoire dans lequel ils se trouvent”. Ce croisement entre art et écologie se reflète dans une interface riche et intuitive. Sur l’interface Urbanivore, on retrouve 4 783 arbres recensés à Toulouse grâce aux données de la métropole, dont 1 252 robiniers (ou faux acacias), 746 frênes, 720 charmes et 561 chênes. Côté arbres fruitiers plus familiers, on compte notamment 27 cerisiers, 55 figuiers et 199 noisetiers.

Plus de 100 recettes à découvrir
Urbanivore repère les essences comestibles et remet au goût du jour des savoirs culinaires propres à la ville concernée, parfois oubliés. Des centaines de recettes y sont présentées parmi lesquelles se trouve un ensemble de confitures et de sirops.”Les recettes ont été la grosse part d’un travail qui est toujours en cours”, précise Gaël. “Avec des amis on en a expérimenté certains”, poursuit-il.
Gaël Maignan ambitionne d’étendre son projet à d’autres communes françaises. Une tâche possible, mais difficile, notamment quand certaines villes catégorisent leurs données différemment. “Les villes ne communiquent pas entre elles donc il est parfois difficile de tout rassembler”, détaille Gaël. Déjà présente sur Toulouse, Paris, Lyon, Bordeaux, Grenoble et Strasbourg, l’interface Urbanivore est disponible directement sur internet.