Estelle Mossely, candidate malheureuse à la présidence de la fédération française de boxe, a apporté son soutien aux boxeuses françaises interdites de participer aux premiers Mondiaux organisés par World Boxing ce jeudi 4 septembre. Elle en a également profité pour tacler “certains responsables pourtant toujours maintenus à leur poste”, qu’elle estime responsable.
Voilà qui pourrait refroidir la fédération internationale d’athlétisme. Cette dernière vient d’imposer les tests de féminité aux athlètes concourant dans les catégories féminines de ses compétitions ce 1er septembre. Les boxeuses sont, elles, obligées de présenter des tests de féminité depuis une annonce faite en mai par World Boxing. Les polémiques sur l’Algérienne Imane Khelif et les propos transphobes de certains politiques internationaux sont à l’origine de ces nouvelles obligations, qui sont particulièrement contestées dans le milieu.
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Pire encore, ces tests ne sont pas légaux dans certains pays, dont la France. C’est pourquoi les membres de la délégation française n’ont pu s’y soumettre avant leur arrivée en Grande-Bretagne pour les Mondiaux. Malheureusement, bien que le laboratoire dans lequel ils ont été réalisés ait été conseillé par World Boxing, les résultats ne sont pas arrivés à temps et les boxeuses tricolores ont dû quitter Liverpool où elles devaient participer à la première édition de cette compétition à partir de ce jeudi 4 septembre.
Un coupable évident selon Mossely
Estelle Mossely, légende française du noble art et candidate déçue à la présidence de la fédération, a évoqué une “catastrophe sportive” qu’elle considère “inacceptable”. “C’est une faute professionnelle de la part des personnes en charge des athlètes”, estime-t-elle rejoignant la position de World Boxing qui avait également rejeté la faute sur la fédération française. “Le responsable doit démissionner”, réclame Mossely, héroïne des JO de Rio 2016 où elle avait remporté l’or olympique en (-60 kg).
“Tant de sacrifices, d’efforts, de temps passé loin de la famille, à perdre du poids, parfois contrainte à ne pas aller travailler et donc à ne pas être rémunérée”, a-t-elle rappelé à propos de la situation de Romane Moulai, Wassila Lkhadiri, Melissa Bounoua, Sthélyne Grosy et Maëlys Richol, les 5 boxeuses qui devaient initialement prendre part à ces championnats du monde. Mosely les a décrites comme “victimes des erreurs et des lacunes de leur propre fédération”, pointant du doigt “certains responsables pourtant toujours maintenus à leur poste”. Du côté de l’instance tricolore, on se défend de toute négligence, estimant que cet imbroglio n’est “aucunement imputable à la Fédération française”.