September 3, 2025

Stade Toulousain : pourquoi le bonheur est dans le prêt selon Paul Mallez, le nouvel international toulousain

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Après deux saisons en prêt à Provence rugby, le pilier international (trois sélections face à la Nouvelle-Zélande cet été) revient à Toulouse. Conscient des bienfaits de son prêt en Pro D 2, il a pour ambition de continuer à progresser.

On imagine que vous avez retrouvé vos marques assez vite…

Oui, c’est vrai que ça fait un moment que je suis au Stade, depuis 2019. Je suis parti deux ans mais j’étais revenu deux mois pendant le VI Nations il y a une saison et demi. Donc, franchement je connais tout le monde. Le groupe s’est un peu rajeuni et moi j’ai grandi aussi. C’est cool d’arriver dans cette ambiance de travail et de compétition. Rien n’a changé, tout le monde a la dalle.

C’est justement la question qu’on se pose chaque année. Est-ce que le groupe a encore faim ?

Oui, je pense que ça fait un peu la particularité de ce groupe. Cela fait des années que les mecs gagnent et au final, l’envie ne change pas. De s’entraîner toute l’année dans ce groupe-là, ça ne peut que tirer vers l’eau.

Comment s’est déroulée votre année à Aix ?

C’était une saison où j’ai accumulé beaucoup de temps de jeu, où j’avais un peu endossé ce rôle de numéro 1. Et c’est quelque chose que j’ai apprécié et j’ai pu continuer à m’aguerrir. Et puis après, collectivement, on a encore perdu en demi-finale, donc c’était un résultat un peu décevant. On pouvait faire mieux que l’année d’avant, mais ça reste une belle saison.

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Si on fait un bilan, ce n’était que du positif ?

Oui, quand on fait le bilan, c’est vrai que ce n’est que du positif. C’est vrai que j’aurais préféré avoir le niveau, rester au Stade et ne jamais partir en prêt. Mais je pense que c’était la bonne voie. Ça a été un peu dur à certains moments parce qu’on se retrouve un peu éloigné. Mais j’avais en tête le chemin que je voulais avoir. Et ce chemin, il n’est pas fini. Franchement, il y a beaucoup d’étapes encore à passer. Le chemin continue et c’est un nouveau défi.

C’est un conseil qu’on peut donner aux joueurs qui hésitent à être prêtés en Pro D2 ?

Oui c’est sûr, je pense que c’est un bon compromis. Le niveau espoir il régresse un peu avec les limites d’âge et aussi les jeunes qui arrivent de plus en plus vite en pro. Donc c’est vrai que partir en Pro D2 en étant jeune, ça aide beaucoup. Je trouve que c’est un bon compromis pour avoir beaucoup de temps de jeu.

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C’était idéal pour faire un travail spécifique, notamment la mêlée par exemple ?

Oui, c’est clair que je le recommande aux joueurs de première ligne et même aux joueurs de devant parce que c’est vrai que les phases de conquête elles sont répétées. Il y en a beaucoup et ça tape fort devant. En plus, il y a de l’expérience, il y a pas mal de joueurs qui ont fait beaucoup de matchs et qui connaissent les vices on va dire. Je le recommande. Ce n’est pas toujours facile mais on apprend beaucoup.

Maintenant quelle est votre ambition au Stade ? Avoir le plus de temps de jeu possible ?

Oui c’est ça. Je suis encore jeune donc l’ambition, c’est de continuer à progresser physiquement dans mon jeu et avoir le plus de temps de jeu possible. Il n’y a pas de secret. Plus on joue, meilleur on est.

Quand vous étiez à Aix, vous étiez toujours en contact avec le staff ?

Oui, c’est clair. Franchement, ils ont été vraiment top. On a eu beaucoup d’échanges. Il y a l’aspect de la mêlée qui est revenu beaucoup. J’étais en contact aussi avec Virgil Lacombe. On a beaucoup échangé. C’est vrai que quand on a cet échange avec le staff, c’est quand même rassurant et on se dit qu’ils pensent quand même un peu à nous, même s’ils ont d’autres choses à penser aussi.

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La tournée en Nouvelle-Zélande, c’était une surprise ?

C’est clair. Une fois que j’y étais, je ne voulais pas passer pour le petit mec qui arrivait de Pro2. Je voulais vraiment tenir ma place et montrer tout mon potentiel. Je pense que j’ai réussi des matchs aboutis. Rien n’a été parfait, mais franchement, c’était vraiment une belle expérience. Ça m’a aussi fait grandir. Quand on goûte à ce niveau-là, on a envie d’y revenir. On a encore plus envie de bosser pour ça.

Est-ce que ces trois sélections ont changé quelque chose chez vous ?

Non, ça n’a rien changé. C’est sûr que je pense que pour tout joueur français, c’est l’objectif de jouer en équipe de France. Mais le but, ce n’est pas d’avoir trois sélections, c’est d’y revenir. Mais au fond de moi, je sais que ça n’a rien changé. Je suis toujours le même joueur. J’ai reçu beaucoup de conseils là-bas. Ça m’a fait grandir. J’ai rencontré des nouveaux mecs. Et écouter tout ça, c’est vrai que ça me met en confiance.

Alors, pilier droit ou pilier gauche ?

Joker ! Non, je rigole. Franchement, je sais que je peux jouer les deux postes. Là, je pense que je vais plus être utilisé à droite. Mais je ne m’interdis rien non plus sur le poste de pilier gauche et ça dépend aussi s’il y a des blessures, s’il y a des mecs appelés aussi en équipe de France etc. Ce qui est cool, c’est qu’il y a un échange avec le staff et que j’ai envie que ça continue comme ça, que je ne me pose pas dix mille questions. Le plus important pour moi, c’est de jouer

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